Pas facile ce livre et déprimant mais sans doute salutaire!
Constater que la culture française n’est plus ce qu’elle était, universelle et dominante quoique élitiste et qu’elle est largement remplacée par l’américaine, plus populaire, depuis 1947, n’a rien d’agréable en ce samedi ensoleillé de départ des vacances de Pâques!
Ce livre, je l’ai choisi à la bibliothèque comme étant le cinquième et le dernier livre qu’il m’était réglementairement permis de sortir. Cependant en avouant ainsi cette fâcheuse habitude de traîner dans ces centres désuets de la culture du papier que sont les bibliothèques, désormais à la veille de leur disparition, j’ai tout à fait conscience de rentrer dans cette catégorie appelée ironiquement par OPDA celle des «beaux restes accommodés à la sauce vieille-France-terre-des-arts-et-des-lettres!»
De temps en temps j’ai comme ça des velléités de lectures plus sérieuses mais je dois dire qu’après une heure de lecture en diagonale de ce petit recueil, je ressens le besoin de quelque chose de beaucoup plus léger et de moins pessimiste! Je le laisse de côté à la page 104, au chapitre 9 : «Mais où est donc passée l’Europe»?
La quatrième de couverture annonce qu’avec ce texte «vif et tranchant, OPDA réveille notre désir perdu d’exception culturelle» Il faudra donc que j’y retourne!
Bug made in France ou l’histoire d’une capitulation culturelle, Olivier Poivre d’Arvor, (nrf, Gallimard, 2001,143 p.)