Le virage à droite sans cesse plus prononcé de l'Elysée n'est pas une surprise pour les connaisseurs de l'équipe présidentielle. Depuis longtemps sévit dans l'ombre un personnage qui possède sur le petit timonier une influence déterminante. La parano sécuritaire, c'est lui. La théorie suivant laquelle on peut réunir une majorité de Français derrière le populisme et la peur de l'immigré, c'est lui. Et plein d'autres bonnes idées qui ont conduit un président élu avec 55% des suffrages à un taux de confiance de 17%, c'est encore lui.
Sauf que l'homme va au bout de ses raisonnements : il prétend que l'indice de confiance malmené devrait s'effacer devant le trouillomètre qu'il se propose d'agiter devant les Français d'ici la présidentielle de l'an prochain.
Émule de l'Action Française dès le lycée (il refusa une minute de silence à la mémoire des victimes d'un attentat meurtrier de l'OAS), nimbé de pensée Maurassienne , (Maurras qui, en 1943, écrivait dans l'Action Française, refondée par ses soins : " si la peine de mort n'est pas suffisante pour mettre un terme aux activités des gaullistes, il faudra se saisir des membres de leur famille comme otages et exécuter ceux-ci ").
Pourtant, Patrick Buisson semble déjà avoir coûté fort cher à l'Elysée, si l'on en juge par les débats provoqués par des sondages dont il serait l'initiateur..
En bon droitiste également, Patrick Buisson cultive l'homophobie avec un soin d'anthropologue, semblant, dans un livre fumeux édité il y a quelques années « 1940-1945, les années érotiques », établir des liens entre le plaisir sexuel et l'art de la guerre, l'attitude passive féministe et l'acceptation de la défaite, où il disserte de « l’orientation psychopathologique des homosexuels assumés ou refoulés vers la collaboration » et d'autres concepts que ma raison et l'écoute de ma personnalité ne me permettent pas de comprendre. Désolé pour l'explication de texte.
Pour ma part, je n'ai pas l'habitude de demander aux gens d'où ils viennent. Je leur demande plutôt où ils vont. Et c'est justement pour cela que je suis inquiet...