J'y suis monté si souvent depuis deux semaines (dix soumissions) que je suis devenu un expert du 5 plis, du coton saturé, du drain pluvial et du solin.
J'ai même découvert que nous avions un problème de condensation qui n'aidait en rien notre toit. Depuis, nos douches sont accompagnées d'un coupe vapeur pour contrôler les dommages.
Mes rêves de condo/d'appartement me sont revenus.
J'ai passé plus de 2 heures à essayer de comprendre pourquoi soudainement la série sur Tou.TV m'était désormais innaccessible.
Sans succès.
J'ai d'abord cru à un problème avec leur site. Mais quand j'ai constaté que je ne pouvais pas plus écouter quoi que ce soit d'autre, ni les deux épisodes que j'avais déjà vus, ni les autres séries, j'ai compris que c'était mon (sale) ordi le problème.
D'autant plus que la veille une amie me disait:
"'Me suis couchée tard hier soir, 'me suis tapé les épisodes de 19-2 en rafale"
Me suis confessé du problème à un ami qui m'a aussi dit:
"Ah ben moi...pas de problème"
À bout de nerfs, j'ai été voir sur l'ordi de Monkee, mon fils. Sa connection fonctionnait à merveille!!! Le petit venimeux erre sur toutes sortes de pièges à pré-ados pendant que je suis plus que propre sur mon ordi à moi et c'est le sien qui me donne ce que je veux!
En voulant écouter les épisodes toutefois c'était le son qui ne fonctionnait plus. Comme je ne connais pas son ordi, je ne savais pas où se trouvait le son sur le clavier. Il y avait bien quelques icônes sur quelques touches mais rien ne semblait affecter le son.J'ai eu beau essayer de le changer à l'image, dans les paramètres, avec des écouteurs, rien n'y a fait. Regardé quelques images pendant quelques minutes puis je me suis découragé.
That kind of a Charlie Brown day.
Puisque je suis gérant d'un club de hockey pee-wee je devais aussi organiser le party de fin de saison de petits boys. Me suis fait refouler à deux places de jeux lasers parce que c'était complet.
"Oui mais c'est populaire se tirer dessus monsieur!"
Je vous jure que c'est comme ça qu'elle m'a répondu.
J'en ai eu assez, je suis monté sur le toit pour bouder. Il faisait un soleil radieux de toute façon. Et avec des amis dans les oreilles je retrouve toujours mon humeur. C'est beau les toits, la vue des toits est encore plus agréable. Il n'y a pas qu'à Paris que l'on ai le droit de voir des toitures partout.
Je connaissais le chemin je l'avais fait dix fois dans les 15 derniers jours. Monter sur le toit n'était pas franchement compliqué, mais en descendre était une autre histoire. Surtout ne pas regarder en bas. Quel vertige!
J'avais aussi entre les mains un tout petit livre. Gros comme un pamphlet d'église. 136 pages. Si on ne me connaissait pas, on aurait facilement pu croire que je lisais de saintes écritures. C'en était en fait. Même dans la jaquette du petit livre on disait "Religious tracts for the rock'n roll faithfull".
Low d'Hugo Wilcken raconte avec un amour et une passion évidente l'aventure de la genèse à la production en passant par toute l'opération créative, ses personnages, ses décors et leurs circonstances atténuantes, de l'album Low de David Bowie. Un album déterminant dans sa carrière et dans nos vies.
Hugo Wilcken et moi au minimum.
Cette collection est tout à fait adorable. Il s'agit de la collection 33 1/3 qui réunit de véritables passionnés de la musique qui ont tant vibré sur un album précis qu'ils en ont écrit l'histoire. Ce pourrait être vous, ce pourrait être moi, tant et aussi longtemps que vous trouviez un album qui s'imprègene en vous telle une empreinte digitale.
Ou plutôt qu'un album vous trouve.
J'avais acheté Low (le petit livre) sur net il y a longtemps et il n'attendait que je le dévore.
Dans la même collection il y a aussi Meat is Murder de Joe Pernice, The Piper at The Gates of Dawn de John Cavanagh, The Velvet Underground & Nico de Joe Harvard, Let It Be, 2 fois, de l'oreille gauche de Steve Matteo et de l'oreille droite de Colin McCoy, Ok Computer de Dai Griffiths, Aqualung de Allan Moore, Exile on Main Street de Bill Janowitz, Murmur de J.Niimi, Loveless de Mike McGonical, Doolittle de Ben Sisario, London Calling de David L. Ulin, Music From Big Pink de John Niven, Daydream Nation de Matt Stearns et même Abba Gold de Elisabeth Vincentelli.
Outre cette dernière, peu de femmes. La zizik semble un trip de gars.
Et Abba...c'est peut-être une transgenre...
La carotte devant l'âne. En conjugaison avec l'album original, tout est orange sur ce délicieux petit livre, l'image de la carotte n'est donc pas gratuite.
En voulant redescendre de mon perchoir je me suis aperçu que quelqu'un avait retiré l'échelle.
40 pieds plus bas, la belle, l'oeil généralement vert, noir.
"Je t'avais demandé de partir le lavage"
"Oops..."
"Là j'en ai une tonne à faire, reste en haut jusqu'à ce que j'ai fini!" a t-elle ragé
That kind of a Charlie Brown day, je vous disais.
J'ai pogné un coup de soleil.
Vais peut-être m'acheter Loveless dans la même collection...