(illustratin René Le Honzec)
Aujourd’hui, les impôts sont beaucoup plus lourds en France que dans les autres pays européens alors que l’économie stagne. Non seulement la dépense publique est très élevée, dépassant de plus de sept points du revenu national la moyenne des autres pays européens, mais cette dépense alimente une hausse continue des prestations sociales plutôt qu’elle ne prépare l’avenir de la nation.
En 2011, selon la Commission européenne, la dépense publique en pourcentage du PIB atteint 56% en France, 51,5% en Suède, 50,5% aux Pays-Bas, 50% du PIB en Italie, 49,5% au Royaume-Uni, et seulement 45,5% en Allemagne et 43,5% en Espagne. Le poids de la dépense publique en France est de très loin le plus élevé de la zone euro et dépasse la moyenne de la zone euro hors France de plus de 7 points de PIB. Surtout, la France est le seul grand pays de la zone euro à ne pas réduire le poids de sa dépense publique de 2009 à 2011, alors que ce poids (en % du PIB) baisse de 2 points en Allemagne, en Italie ou en Espagne.
De plus, les impôts sont mal conçus et découragent la prise de risque entrepreneurial et l’investissement. Ils font fuir les talents individuels et rendent l’action collective impuissante. Il devient donc urgent de reprendre en main les finances publiques de la France et de refonder si fiscalité afin d’arrêter le déclin et redonner espoir.
Dans cette optique, l’Institut Montaigne a tenu à alimenter le débat sur la fiscalité en rendant publique une étude inédite de l’économiste Christian Saint-Etienne. L’auteur est professeur titulaire de la Chaire d’Économie industrielle au Conservatoire national des arts et métiers, docteur d’État ès Sciences économiques et a travaillé au Fonds monétaire international et à l’OCDE.
Quelle réforme fiscale pour la France ? par institutmontaigne
Pour télécharger l’étude : Quelle réforme fiscale pour la France ?