Titre : Uchronies New York, T2 : New York
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Djillali Defali
Parution : Juin 2009
Mon avis d’aujourd’hui porte sur le deuxième opus de la série «Uchronie(s) New York ». Ce tome est édité chez Glénat et est vendu au prix de treize euros. Il s’intitule « Résonances ». Cette saga est un trilogie. Elle parait en parallèles de deux autres nommées « Uchronie(s) New Byzance » et « Uchronie(s) New Harlem ». Ces deux trois séries se rejoignent dans un dixième tome commun. Eric Corbeyran est le scénariste commun de tout cet univers. Il s’agit d’un de mes auteurs préférés. On lui doit notamment l’univers des Stryges décrits dans les séries « Le chant des stryges », « Le maitre de jeu » ou encore « Le clan des chimères ». Dans « Uchronie(s) New York », il est accompagné dans les dessins par Djillali Defali.
L’histoire se déroule dans une réalité alternative. Le tome nous avait fait découvrir Zack Kosinski. Dans le coma depuis une dizaine d’années, il s’était réveillé dans une clinique ignorant tout de sa vie antérieure. Avec l’aide de Tia, une infirmière particulièrement dévouée, il subit un apprentissage de la vie d’adulte tout en recherchant des traces de son passé. A travers le professeur Miller, il semblait être sur une piste concernant son père. C’est là que Tia tuait de sang froid le professeur sous prétexte qu’il mentait. Zack ne comprenait pas la réaction de celle qu’il pensait être une simple infirmière. C’est là-dessus que s’arrêtait le premier opus.
Avant d’entrer pleinement dans l’album, il faut vous préciser que les trois trilogies évoquées plus haut présentent trois réalités parallèles d’un même monde. Tia et Zack apparaissent dans les trois séries mais avec un statut et un rôle différent. Cela rend la lecture de tout ce beau monde très perturbante et curieuse. La parution de ce tome deux me laissait l’espoir de voir un lien se créer entre ces différents univers. En ce sens, je ne suis pas sorti de ma lecture déçu. On suit Tia et Zack dans leur fuite, poursuivis qu’ils sont par des instances fédérales. Certaines zones d’ombre ont tendance à s’éclaircir et notre curiosité ne cesse d’être sollicitée au fur et à mesure de la découverte des pages. Je ne rentre pas trop dans les détails car comme très souvent dans les œuvres de Corbeyran, les trames sont denses et captivantes. Vous dévoiler les ficelles consiste à vous gâcher une partie de la lecture.
Cet album est vraiment une réussite. En effet, les auteurs arrivent à nous offrir un scénario dense, plein de retournements et d’originalité. De plus, le fait que l’histoire se déroule dans une réalité alternative est intéressant. On se pose beaucoup de questions sur la dimension spatiale et temporelle de l’histoire. On s’identifie très facilement au parcours de Zack. En effet, tout comme lui, on commence la saga sans rien savoir et on le suit dans sa quête de réponses. L’empathie qu’on ressent pour lui est facilitée par l’immersion aisée qu’on fait dans l’univers des auteurs.
Pour cette immersion, je tenais à dire que la qualité des dessins aide beaucoup. Que ce soit pour les personnages ou pour les décors, le talent est de sortie. Les couleurs sont également habilement dosées et participent à la réussite de l’atmosphère de l’ensemble. Pour résumer, tous les voyants sont au vert dans cet album. Je vous conseille vraiment de vous plonger dedans. Par contre, il est évident que la lecture du tome 1 est indispensable pour tout saisir. De plus, la lecture des opus parus des deux autres trilogies donne une autre ampleur à l’ensemble. Il s’agit d’une œuvre au concept original et dont la réalisation est à la hauteur des espoirs suscités. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agréable lecture.
par Eric the Tiger
Note : 17/20