|L’académicien sort un nouveau pamphlet où il dénonce la perte de sens d’une culture gérée par les technocrates comme une entreprise à vocation rentable.
© DR | Jean Clair. L’ancien directeur du Musée Picasso aime à jouer les pourfendeurs.
ÉTIENNE DUMONT | 08.04.2011 | 20:33
En dépit du nom qu’il s’est choisi, Jean Clair reste quelqu’un de sombre. L’ancien patron du Musée Picasso, aujourd’hui âgé de 71 ans, ne cesse de voir le mal partout. Il résiderait aussi bien dans la nullité de l’art contemporain «officiel» que dans la dérive des musées transformés en entreprises ou dans la perte générale des connaissances. Pas étonnant, dans ces conditions, qu’après «Malaise dans les musées», paru chez Flammarion, notre homme sorte aujourd’hui, chez le même éditeur, «L’hiver de la culture».
A cet hiver, jean Clair taille un beau manteau. L’ouvrage se présente comme un «constat d’un paysage saccagé, festif et funèbre, vénal et mortifiant». Bigre! Mais n’oublions pas qu’après son exposition à succès sur «La Mélancolie» au Grand Palais, Clair a fait frissonner les visiteurs d’Orsay avec «Crime et châtiment», où Degas et Géricault voisinaient avec la vraie guillotine. Avec lui, pas de tiédeur. Lorsqu’il fut élu à l’Académie française en 2008, «Le Figaro» a d’ailleurs pu titrer «Un atrabilaire sous la Couple».
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«L’hiver de la culture», de jean Clair, aux Editions Flammarion,, collections Café Voltaire, 141 pages.
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