Faire la queue Suite et fin
C’est Aifelle et Nadejda qui ont donné une suite à mon billet de mercredi par leurs commentaires.
Nous disions que nous n’avions jamais fait la queue pour autre chose que pour le cinéma ou une exposition.
Queue à la soupe populaire 1930
Mon grand-père aimait raconter comment après avoir fait la queue pour manger et pour trouver du travail, il avait fini par être embauché comme ouvrier dans les usines Berliet à Lyon. Désormais il ne faisait plus la queue que pour pointer.
Les usines de Montplaisir à Lyon
Un souvenir est revenu très vivace, en 1967 j’étais avec mes parents en Tchécoslovaquie à Prague, un matin dans une rue nous découvrons une file immense, qui remonte toute la rue, sans fin. Nous interrogeons notre amie Tchèque, elle se renseigne et nous dit :
" il y a eu un arrivage de chemises d’homme" , elle fait une pause et ajoute "ça ne m’intéresse pas il n’y a qu’une seule taille "
La queue en Russie il y a peu
J’étais jeune mais cela ne s’oublie pas, pas plus que la queue devant une cafétéria hongroise la même année, des hommes et des femmes attendaient le départ d’un client pour venir manger les restes des plateaux abandonnés. C’était 10 ans après le soulèvement de Budapest
Distribution de vivres lors des troubles de Budapest en 1956 © CRF