L'ailleurs ...
Mon enfant ...
Ce goût du voyage a tant saigné nos lèvres
qu'il n'en reste plus rien ,
que de grandes fresques du rocher
mortes et étendues , comme d'un grand drap rêche
qui recouvre tes os de ton linceul gris ...
Il pointe à l'horizon des îles , des déserts ,
ces rêves de départs dépliés sue tes joues ,
des ombres aux grand feuillages déployé en étoiles ...
Aux longues aiguilles enfoncées sous ta peau
mon enfant ...
Ne compte plus les jours , les heures , quand ils sont déjà là ,
tenant dans leurs bras noirs les montant d'un palais ,
des limites s'arrachent à coup de griffes lorsque le jour descend ,
lorsque la nuit s'allonge et efface les FRONTIERES ...
Sous les traits d'une route , d'un visage étiré ,
d'un océan vide et d'une longue insomnie ,
les veilles sont mes routes ... prenant à suivent ...
Le rythme immobile frappé par les folies ,
les PAS se franchissent un à un , jusqu'à l'autre bord
Ton corps froid , mon enfant ,
ces rêves ne tiennent plus ,
pas plus que les frontières se franchissent debout !
Et c'est les pieds devant qu'il faut guetter l'ailleurs ,
les pays sont des rêves qu'on touche d'un doigt ,
lorsque la sueur vient se sécher sur tes lèvres ,
le goût de l'EAU du nil !
Lorsque la fièvre allume dans ton regard éteint les nuages d'un ciel ,
ou la pluie s'est levée des champs d'or , des cascades de blé ...
L'autre bord , un soleil exquise sur ton corps
un sourire oublié qui renait comme les ombres ...
Mon enfant ...