Par Bernard Vassor
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Pour les cafés-concerts, il était établis depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFES-CONCERTS
Café-Concert des Champs-Elysées;-
Eldorado (boulevard de Strasbourg)-
Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);-
Café des Aveugles ou
du Sauvage, (péristyle de Valois)-
Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du
Cheval Blanc);-
Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre
Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) -
Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-
Le Café des Arts (47 boulevard du Temple)
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne
Cellarius fils et
neveu, successeur, passage de l'Opéra
Markowski, de son véritable nom
Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des
femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V)
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue dess Vignes, près des Champs Elysées) cavamler 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc.
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou
jardin Bullier qui prend en
hiver le nom de
Prado entrée 1 franc pour les cavaliers seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt ptès de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Le Casino Cadet (18 rue Cadet)
Les bals d'Asnières,(succursalles du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane , derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutiqu de cette rue)
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838)dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville
Les Armes de France, à Belleville
Le Bal Favié à Belleville
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis
Le Bal Dourlans au Ternes
Le Bal de la Reine Blanche près du cimetière Montmartre à la barrière Blanche (qui sera remplacé par le Moulin Rouge en 1890)
Les Folies-Robert,( par Gilles Robert) ouvert en 1856 rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart.
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant
Bal Ragache,
Bal Constant,
Elysées-Menimontant.
Le
Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en
Bal des Acacias, mais les clients continuaient de l'appeler
le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres
Daubigny, Mesonnier, Daumier, Delaroche,venaient y chercher des modèles.
Le
Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
Le Bal Cadet à Montrouge
L'Ermitage-Montmartre, barrière des Martyrs
La Boule Blanche devenue
Boule Noire,
Salle Lévis, aux Batignolles.
A Mabille
Le bal Mabille était situé dans un jardin longeant "l'Allée des Veuves" aujourd'hui avenue Matignon aux alentours du n°51. Ses décorations superbes et ses palmiers artificiels en faisait un des bals les plus fleuris de Paris. La musique était dirigée par le célèbre Pilodo. D'après le témoignage d'un manuscrit inédit :
"C'est à qui se fera le plus remarquer dans ces bals, et à qui dansera de la manière la plus excentrique qui frise le ridicule. Ce qui nous a frappé est la manière brusque dont la plupart des cavaliers quittent leurs danseuses, la polka ou la contredance finie, on fait un dos àdos complet sans se reparler, et chacun va son chemin. Des sergents de ville se trouvent contamment à ces bals, pour empêcher tout ce qui sortirait hors de ces lignes. Il y a encore des reines à Mabille, mais on ignore leurs noms" (?)
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini
de la mairie du neuvième arrondissement
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Sources, Le Guide Parisien Paris 1850
François Gasnault :
Guinguettes et Lorettes
Aubier 1986
Mise à jour le 08/04/2011