obsolescence programmée et Ghana pollué

Publié le 02 mars 2011 par Busuainn_ezilebay @BusuaInn_Ezile
Il y a quelques jours de cela une amie m'a envoyé ce lien.
Il s'agit d'un hallucinant reportage sur l'obsolescence programmée ; appelée aussi désuétude planifiée,  réalisé par Arte, décidément toujours en forme sur certains sujets, qui met en lumière au travers de différents exemples tels que la durée de vie volontairement écourtées des ampoules. 
Ici une vidéo, en anglais, sur ce que son auteur, Annie Leonard,  appelle « Designed for the Dump »  (conçu pour la poubelle) où elle décortique avec humour et une très grande précision les aberrations, corollaires des objets de notre vie quotidienne.

Réparer, c'est démodé               


L'obsolescence programmée est un moyen qui consiste à réduire la durée de vie d'un produit vendu sur le marché, en employant des techniques avancées plus ou moins brutes.
Cette pratique permet de pousser, en quelque sorte, le client à consommer toujours plus.
L'obsolescence programmée n'est ni plus ni moins qu'un gaspillage de masse organisé.

Sur ce site, un rapport complet 

Au Ghana
Dans le reportage, une partie est consacrée au Ghana, qui peu en peu, dans l'indifférence et le silence devient la poubelle des déchets électroniques occidentaux, avec des conséquences sanitaires et écologiques désastreuses. Un article  sur le Ghana, poubelle pour les  "e-déchets" et le rapport de greenpeace, en anglais et en pdf.
Ici, un reportage fait par France24, en 2009. Un homme se bat, il s'agit de Mike Anane, journaliste et activiste ghanéen. Il est interviewé dans les 2 précédents reportages/documentaires. Pour plus de renseignements ou le contacter, c'est par ici.

un reportage photo ici

Mike Anane met en exergue la pollution et le cynisme qui consiste à envoyer des déchets électroniques au Ghana, or le pays n'a pas les moyens de les traiter et surtout ne les a pas produits !
Quelle incroyable fumisterie que d'envoyer des produits hors d'usage dans un pays qui ne les utilise pas et surtout à une politique de réparation des objets et surtout sous le couvert de développement de l'Afrique... Cela consiste concrètement à faire partir des containers pleins de déchets avec quelques appareils pouvant encore servir..
Et si nous revenions à des modes de consommation plus raisonnés et raisonnables ?
Car, il ne faut pas forcément avoir pour être...
..La dépendance aux objets n'est pas la panacée pour forger une identité et le consumérisme un remède au lien social...
Et comme le souligne l'économiste Serge Latouche "si le bonheur dépendait du niveau de consommation, on devrait être dans la félicité absolue (...) les gens ne sont pas 20 fois plus heureux." et d'indiquer qu'il serait temps de "développer des richesses qui ne s'épuisent pas lorsqu'on les consomme, comme l'amitié, le savoir..."
Et de conclure par une phrase de Gandhi : "Le monde est assez grand pour satisfaire les besoins de tous mais il sera toujours trop petit pour satisfaire l'avidité de quelques uns".
Il serait donc de repenser les valeurs pour un changement culturel, de logique et de paradigme afin de sortir de la démesure. J'y reviendrai dans quelques jours avec quelques modestes exemples que nous mettons en place du bout de la plage...pour un développement soutenable....