Des réparations pour « préjudice moral » supérieures à 6 millions d’euros
Le scandale qui a ébranlé Renault en ce début d’année 2011 pourrait coûter cher au constructeur automobile Renault. Selon le journal Marianne, les cadres pourraient recevoir, entre 2.4 et 3.2 millions d’euros chacun en réparation à leur préjudice moral. Les montants ne sont pas sans rappeler l’unique précédent en France, le dédommagement de 45 millions d’euros de Bernard Tapie.
L’affaire pourrait donc coûter plus de 11 millions d’euros à Renault, les trois cadres faussement accusés ayant déjà touché une indemnité de salaire. En effet, ils avaient entre 12 et 32 ans de carrière chez Renault, ce qui a valu une indemnité de 480 000 euros pour Michel Balthazard, 200 000 euros pour Bertrand Rochette et 50 000 euros pour Matthieu Tenenbaum, toujours selon Marianne.
Il vont aussi, en parallèle, recevoir une indemnité pour « licensiement abusif » de 750 000, 500 000 et 120 000 euros.
Quant à Philippe Clogenson, licensié suite à une précedente « dénonciation anonyme », similaire à celle qui avait initiée cette pseudo affaire d’espionnage industriel, il pourrait réintegrer le groupe Renault, avec une augmentation de salaire et une compensation d’environ 300 000 euros.
Une décision compliquée
Le problème pourrait être réglé le 11 avril lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration. Les membres du conseil vont devoir faire face à une décision difficile : soit verser les indemnités de réparation du préjudice moral aux trois cadres injustement licensiés et « prendre le risque, en retour, de faire l’objet d’une plainte pour abus de bien social », soit faire face à un polémique procès aux prud’hommes et « d’une nouvelle campagne médiatique, terrible pour l’image de la marque, et surtout pour son PDG », détaille Marianne.
La suite à partir du 11 avril…
GdC