Je suis un fidèle lecteur du site Outil du Manager qui propose des podcasts et des outils très pertinents pour améliorer son management. C'est en écoutant l'un des derniers que j'ai retrouvé les principes de Mark Horstman, ancien militaire américain devenu consultant en organisation, communication et management. Ils m'avaient déjà été présentés lors d'un séminaire et il m'a semblé pertinent de les rappeler, tant ils sont indémodables et évidents.
Au nombre de huit, ces principes, s'ils sont bien suivis, permettent une approche managériale de qualité et le renforcement des liens et de la motivation dans l'entreprise.
1/ la clef, ce sont les gens
Une heure passée à échanger avec des collaborateurs est un meilleur investissement qu'une heure de travail sur des dossiers et des procédures. Cette vérité absolue est défendue par tous les ténors du management car de bon collaborateurs ne parviendront jamais à faire bien fonctionner un système médiocre et des collaborateurs médiocres ne feront jamais bien fonctionner une organisation bien structurée.
Il est donc primordial que le manager prenne conscience du capital humain de l'entreprise et le place au dessus de tout le reste. Il doit connaître les forces et faiblesses de ses collaborateurs mais aussi leur environnement personnel, tout en conservant la retenue nécessaire.
2/ plus de communication est toujours mieux
Ce principe veut simplement dire qu'il faut communiquer au maximum, quitte à avoir l'impression d'en faire trop. En effet , les problèmes ou situations bloquantes ne peuvent se résoudre sans communication et plus on communique, plus on progresse dans la qualité de sa communication.
Également, il est important de remettre en cause son mode de communication: c'est à celui qui souhaite faire passer un message de s'adapter à son auditoire. Pour cela, le manager peut apprécier ses collaborateurs suivant des des typologies de communication: D - dominant, I - influant, S - Stable , C - consciencieux, puis travailler son discours en conséquence.
Aurions-nous oublié que l'homme est, comme un animal, capable de repérer des menaces ? Il n'est quasiment pas possible de tromper ses collaborateurs qui sentiront que le manager joue un rôle et/ou ne croit pas à ce qu'il dit. En général et dans ce genre de contexte, il est très compliqué pour les équipes d'être performantes puisqu'elles ont l'impression d'être bernées.
Il est humain de ne pas posséder la solution ou d'avoir des doutes, encore faut-il être en mesure de le reconnaître et de solliciter d'autres avis afin de grandir ensemble.
4/ le contrôle est une illusion
Dans toute organisation, les collaborateurs suivent le management tant que celui-ci représente un avantage, un confort pour une situation donnée. En revanche, dès que la route tracée ne convient plus, elle s'assortit de refus de suivre et/ou de départs.
Il est donc préférable de fonder son management sur des relations d'influence plutôt que de contrôle. Elle sont sans doute plus complexes à mettre en place, mais plus durables car elles reposent essentiellement sur la confiance.
la confiance permet de se dire les choses, d'échanger dans toutes les situations y compris celles permettant un retour sur performances ou nécessitant un recadrage ou une mise au point.
5/ le fleuve est large, les courant sont chaotiques mais l'eau finit toujours dans l'océan
Un cours d'eau ne coule pas en ligne droite: il y a des accélérations, des ralentissements, des reculades. Néanmoins, si l'on regarde de manière globale en prenant du recul, le mouvement semble homogène.
Horstman recommande au manager de considérer aussi l'entreprise de manière globale: se concentrer sur l'essentiel, relativiser et prendre du recul sauf pour les situations graves qui demandent une réaction immédiate.
6/ le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret
Il n'est pas possible de cacher quoi que ce soit dans une entreprise. Les informations sont vite connues et les collaborateurs observent leur manager. Ils savent détecter les attitudes révélatrices.
Le manager doit donc maîtriser et entretenir sa communication, dans la transparence. Il est de sa responsabilité de valoriser le contenu de l'information et d'en prévoir les éventuels impacts. Attention également aux "fausses bonnes nouvelles": mieux vaut prendre un peu de recul sur l'information plutôt que de s'avancer et au final de devoir se contredire.
7/ vous êtes responsable de vos sentiments
Chacun est responsable de la réponse qu'il donne à un événement eu/ou un comportement. Particulièrement, le sentiment de colère doit être contrôlé et ne pas être imputé aux autres. Ainsi, pour demander la modification d'un comportement et l'appropriation de règles de fonctionnement, il est préférable d'adopter une attitude constructive voire répétitive plutôt que d'agir sous une situation de colère ou d'énervement.
8/ un problème a plusieurs solutions
Il existe toujours une méthode mise en oeuvre par une autre personne et arrivant aux mêmes conclusions que la sienne. Le fait que plusieurs raisonnements ppuissent permettre d'arriver aux mêmes conclusions est enrichissant pour l'entreprise. Il est donc important de savoir choisir, a bon escient, une solution opposée à la sienne plutôt que de vouloir imposer sa manière d'appréhender le contexte.
Sources à consulter: www.outilsdumanager.com