Le CaixaForum de Barcelone nous a déjà habitués à de splendides expositions autour de l’architecture qui par chance ont reçu un accueil plus qu’acceptable de la part du public.
En effet l’année dernière il nous a offert deux extraordinaires et exhaustives expositions de deux des architectes les plus remarquables de leurs respectives époques, l’italien Andrea Palladio (1508-1580), considéré comme l’un des plus influents et complets architectes de l’histoire de l’art occidental. Et le britannique Richard Rogers, auteur de quelques uns des projets architecturaux les plus emblématiques et innovateurs des siècles XX et XXI, comme le Centre Georges Pompidou de Paris (avec la collaboration de Renzo Piano), le bâtiment Loyd’s de Londres et le Terminal 4 de l’aéroport de Barajas (Madrid).
Cette année, organisé par Mary Anne Stevens, il nous offre jusqu’au 17 avril l’exposition Construire la Révolution. Art et Architecture en Russie, 1915-1935 (http://obrasocial.lacaixa.es/nuestroscentros/caixaforumbarcelona/construirlarevolucion_es.html)
Il s’agit, comme son nom l’indique, d’une exposition sur l’art et l’architecture en Russie pendant la période comprise entre la révolution d’octobre 1917 et la consolidation du nouveau régime constitué par l’Union Soviétique. Cela a été une période d’énorme expérimentation et effervescence créative dans tous les domaines artistiques : la peinture, la sculpture, le design, le théâtre, la mode, l’écriture, le cinéma et en particulier l’architecture (éprise à travers du constructivisme pictural des formes géométriques pures comme on peut le voir dans l’exposition) en accord avec des années où ils essayaient de changer complètement le monde.
Les architectes Mamen Domingo et Ernest Ferré se sont chargé de créer un montage qui permet le dialogue des 250 œuvres réunies dans l’exposition, de façon à refléter le caractère interdisciplinaire et de coopération mutuelle qui caractérise le travail des architectes, des ingénieurs et des artistes qui essayent de créer le nouvel état socialiste. Entre elles, les photographies en couleurs et de grands formats du britannique Richard Pare réalisées dans les 20 dernières années, les photographies d’archives, les dessins, les peintures et les maquettes provenant du Musée d’Etat d’Architecture Schusev et la collection Costakis du Musée d’Etat d’Art Contemporain de Tesalonica.
Donc, les photographies de Richard Pare permettent de voir l’état actuel de beaucoup des bâtiments qui sont présentés dans les photographies d’archives soviétiques, au même temps que nous pouvons voir comment ceux-ci se mélangent avec les œuvres plastiques exhibées. Avec des œuvres d’artistes constructivistes comme Liubov Popova, Vladimir Tatlin, Kazimir Malevich, El Lissitzky, Gustav Klucis et Aleksander Rodchenko.
D’autre part l’exposition permet d’examiner trois maquettes modernes qui représentent les deux bâtiments les plus importants de Konstantin Meinikov et le projet pour le monument dédié à la Troisième Internationale, la légendaire et jamais construite Tour Tatlin, une fascinante et inclinée structure spirale de fer et acier avec quatre structures rotatives internes en verre en forme de cube, pyramide, cylindre et sphère, une tour qui aurait mesurée 400 mètres de hauteur.
Paul Oilzum