Cela devient un lieu commun, la société est en crise. Coluche disait « parait que la crise rend les pauvres plus pauvres et les riches plus riches, je ne vois pas en quoi c’est une crise, depuis que je suis petit, c’est comme ça ! ».
Et de fait, lorsque des peuples fiers abattent des tyrans sur d’autres rivages de la Méditerranée, ceux qui sont les premiers à s’en féliciter chez nous (car de quoi peuvent-ils se féliciter décemment ?) sont les premiers à poursuivre leurs petits arrangements.
Il faut le dire : la crise, c’est le capitalisme ! La crise, c’est ce système qui privilégie la financiarisation, le business to business, c’est-à-dire l’argent qui va à l’argent et qui ne sort plus de ces cercles chaque jour plus restreints : les familles Sarkozy, Lagardère, Bouygues, Bettencourt…
Bref, une fois de plus « on nous prend pour des cons », le cynisme s’empare de tout un chacun, qui s’empresse de se montrer « fort avec les faibles et faibles avec les forts » et c’est sur ce fumier que poussent les amanites phalloïdes de la démagogie : indécents et vénéneux.
Face à cela, les socialistes ne peuvent laisser qui que ce soit de côté, sur le bord du chemin, se dire que « la politique, c’est pas pour moi ». Il est facile de parler à des esprits ouverts, éduqués. Mais c’est reproduire la bien-pensance et le terreau de la haine et de la souffrance.
Face à cela, les socialistes doivent porter l’espérance, construire la décentralisation, la République, le service public, l’éducation populaire… toutes ces choses que la droite assassine, mais qui sont autant de foyers de la nouvelle Résistance.
Grégoire Ultré
MJS Nord