L'exposition « Villes rêvées, Villes durables » porte sur ce double-phénomène. Elle est présentée à l'espace Bazacle de Toulouse jusqu'au 12 juin 2011. En coopération avec l'Institut pour la ville en mouvement et le groupe PSA Citroën, EDF vous propose une visite basée sur les enjeux du développement durable et de l'écologie. Il a fallut un an de préparation à Eric Charmes et Taoufik Souami, les deux commissaires de l'exposition, pour montrer la ville à venir et apporter des réponses aux français. Le but n'était pas de réaliser un projet. Ils se sont appuyés sur la corrélation entre l'environnement et les rêves de vie. Selon un récent sondage, les deux désirs majeurs des français sont la propriété d'un logement individuel et l'accès à un nombre important de services. Cela crée un paradoxe avec le fait de vouloir vivre à la campagne mais en s'assurant la même qualité de service qu'en centre-ville. 91% de la population se sent tout de même préoccupé par l'environnement. On assite alors à la création de concept comme les cités-jardins ou encore les lotissements.
Les pavillons, comme on le voit dans les banlieues américaines, sont des maisons individuelles mais toutes collées les unes aux autres. Le problème de pollution n'est pour autant pas réglé puisque l'on doit utiliser la voiture pour se rendre en ville ou au travail. La solution des années 30 fut la cité-jardins. Créer de grandes tours verticales pour économiser la place au sol et construire ainsi des espaces verts. Une nouvelle fois, le rêve d'un logement individuel pour chaque ménage est dénaturé. Les maisons s'empilent et les habitants n'ont pas l'espace désiré. Dans le même temps, les densités de population augmentent fortement.
Une densité importante ne constitue pas forcément un problème. Des experts environnementaux ont démontré que plus la densité est importante, moins il y a d'énergie consommée. Cet exemple est notamment visible pour de nombreuses villes asiatiques. Aux Etats-Unis, on observe que la densité n'est pas plus grande dans les quartiers de maisons individuelles que dans les cités qui abritent de véritables gratte-ciels. Cela peut devenir une cause de pollution si ce regroupement apparaît en banlieue. Tous ces travailleurs utilisent leurs voitures pour se rendre au travail. On assiste alors à des pics de pollution atmosphérique notamment sur les périphériques des grandes métropoles.
Habiter en centre-ville est aujourd'hui un véritable atout pour trouver un emploi. Selon de récentes statistiques, une personne vivant à Toulouse a 82% de chances d'accéder à un travail. A l'inverse, un habitant de Colomiers par exemple n'a que 14% de possibilités. Un écart qui fait peur mais qui se confirme par des différences considérables dans l'accès à la culture et aux services. De nos jours, 15 millions de français (20 000 communes) sont inclus dans une agglomération. Le village est dans la ville. Ces municipalités sont dépendantes de la métropole qu'elles entourent. L'écologie change de nouveau les mentalités.
Arrivé d'Europe du Nord, l'idée de quartiers durables va se répendre dans tout le continent. A Stockholm, la construction du quartier d'hammarby a commencé en 1991 et devrait finir d'ici 2016. Avec cette transformation, elle devient l'une des villes au monde les plus concernée par l'environnement. Elle s'est munie d'une liste de commandements comme «Bio, tu consommeras», «voiture, tu partegeras»... .
L'écologie et l'environnement sont omniprésents dans la vie des français. Pour preuve, les guérilleros du jardinage ont désormais des groupes dans plusieurs villes du pays. Espérons que les forces de l'ordre laissent ces manifestants reverdir nos alées.
Balay Guillaume
- Lieu
- Le Bazacle à Toulouse
- guillaume.balay@gmail.com