"James Last, the most successful orchestra in the world Live 2011"
James"Hansi" Last est né à Brême le 17 avril 1929. Célèbre à travers le monde pour ses arrangements orchestraux
Au début des années 70, mon oncle et ma tante ainsi que mes parents possédaient des disques de James Last, de Bert Kaempfert,et de Mantovani. Malgré moi j'ai baigné dans cette musique orchestrale
alors que mes oreilles d'adolescent découvraient Led Zep, Deep Purple, Pink Floyd, Grand Funk, Yes et Genesis. Conflit des générations. Rejet de la musique des parents estimée trop
conventionnelle pour le jeune beat que j'étais. Mais , sans le savoir cet environnement allait développer en moi, insidieusement, le goût pour la musique orchestrale et rallier à mes héros
musicaux des génies de l'arrangement comme l'immense Lalo Schifrin, le talentueux Henri Mancini et l'excellent John Barry. Leurs albums trônent fièrement au coeur de ma discothèque et côtoient
sans aucune honte des icônes du rock comme les Stones, les Beatles, Joe Cocker, Iggy Pop, Cat Stevens, Kiss ou Bowie pour ne citer que quelques artistes parmi les milliers d'albums que je
possède. Certains ont disparu (Mancini, Barry), d'autres comme Schifrin sont avares de prestations scéniques. Je me devais donc de profiter de la visite du James Last
Orchestra dans notre petit pays pour assister au moins une fois à un de ses shows.
Et visiblement je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, car devant l'entrée du Lotto Arena quelques
potes habitués des concerts rock cherchent un ticket ou s'apprêtent à passer le contrôle. " Je suis curieux me dit l'un d'eux".... "j'aime encore bien les big bands me dit un autre"...
Ouais les gars n'en dites pas plus vous êtes animés comme moi par un mélange de nostalgie bienveillante et de curiosité. On ne se refait pas.
L'orchestre commence à jouer et quelques minutes plus tard James Last fait son apparition sous les applaudissements du public.
A presque 82 ans, Mister Last se contente sur scène de vaguement conduire un orchestre de pointures qui pourraient très bien se débrouiller sans lui mais sa présence est la marque de fabrique
incontournable d'un des arrangeurs les plus populaires de sa génération. Après avoir été de 1948 à 1955 le leader et renommé bassiste du Last-Becker Ensemble il devint l'arrangeur attitré de
Polydor Records et de nombreuses stations de radio pendant une décennie. Ensuite vers la fin des sixties et le début des seventies, sa série d'albums "Non stop dancing" remaniant des titres pop
en versions orchestrales dansantes enregistrées en public le rendra mondialement célèbre. La recette James Last était lancée.
Et le James Last Orchestra est resté fidèle à cet esprit.
On dit qu'un titre devient réellement populaire lorsqu'il figure un jour sur une setlist du JLO !
Empruntant aux popsongs d'aujourd'hui comme ''I got a feeling''(Black Eyed Peas), "Pokerface", "Bad Romance "( Lady Gaga), aux Beatles avec "Yesterday" en passant par une interprétation géniale
de la "Csardas de Monti" , un medley de titres country et quelques touches classiques, le JLO est une formidable machine de guerre de l'orchestral. On se prend rapidement au jeu et quel plaisir
d'entendre tous ces titres revisités, interprétés avec maestria par des musiciens habités par une réelle joie de jouer.
Le public prend du bon temps, les musiciens s'amusent sur scène, le show est millimétré flattant autant les yeux que les oreilles et James Last n'hésite jamais à blaguer et à serrer les mains qui
se tendent vers lui.
Une rasade de bonne humeur par les temps qui courent ça ne se refuse pas !
Apres 1h20 de show agrémenté d'effets pyrotechniques en tout genre et d'un superbe lightshow, le band prend congé pour une vingtaine de minutes après avoir interprété un emballant "Ritual
Firedance".
20h45, retour de l'orchestre et d'un James Last très élégant, arborant un superbe costume immaculé en satin blanc. Après avoir présenté quelques musiciens (mention spéciale au guitariste et au
lead trompettiste tous deux prodigieux) James et son orchestre font appel au talent de plusieurs vocalistes qui se succèdent au micro pour une succession de titres très réussis parmi lesquels
"Forever Young", "Love the Way you Lie" (Eminem) et un superbe "I believe I can Fly" interprété en voix-piano.
Le "Waka Waka" de Shakira mettra tout le monde d'accord avant que le band ne prenne congé au son de "I just want to say I love you" de Stevie Wonder sous une pluie de confetti.
James et l'orchestre viennent saluer une dernière fois en bord de scène tandis que le public se lève. Standing ovation.
Le James Last Orchestra 2011 ? Une bouffée de fraîcheur m'sieurs-dames, 2h20 de show et des solides pointures !
Et je ne regrette en rien mon déplacement.
Oserais je même écrire que j'ai adoré ça...?!!