Parce que c’est vrai qu’on se dit qu’en cas de grosse dégringolade, il est surement plus utile d’enfiler un parachute que de se préparer à la baignade. Mais avant de pouvoir sauter en parachute d’un avion de ligne, il faut résoudre quelques menus problèmes :
Bon, soyons fous et admettons que tous les paramètres favorables sont réunis : La vitesse n’est pas trop élevée mais permet tout de même à l’avion de ne pas piquer, l’altitude est raisonnable donc la température est supportable. Alors go, go, go, go ! Mais bien sûr… Si on octroie généreusement 10 secondes à chacun des 150 passagers d’un A320 pour s’harnacher et sauter de l’engin, il faudra 25 minutes pour finaliser l’opération. Et il peut s’en passer des choses en 25 minutes quand on est à bord d’un avion en perdition à faible altitude. Sans compter ceux qui vont se manger la carlingue en sautant, ou pire, dire bonjour au réacteur…
Dans les milieux autorisés (ils m’énervent ces milieux autorisés) on aime à préciser aux passagers incultes que la majorité des accidents d’avion ont lieu au décollage ou à l’atterrissage. On leur explique aussi que ces forteresses volantes sont conçues pour pouvoir se poser, même moteur en panne, et que l’avion plane, il ne tombe pas, non mais alors ! A partir de là, les parachutes deviennent donc inutiles. Les gilets de secours sont donc là en cas amerrissage. Mais là encore, mieux vaut amerrir au Bahamas qu’au nord de la Sibérie pour un bain agréable.
Non, décidément, pour sauter d’un avion de ligne en parachute, il faut s’appeler Willis, Norris ou Seagal. Je vais peut-être me reprendre une carte SNCF moi…
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