Né dans une famille de peintres, Louis de Boullogne était un remarquable dessinateur et préparait minutieusement ses peintures par des esquisses à la pierre noire ou blanche sur papier bleu gris dont le Louvre conserve près de 200 exemplaires. Comme tous les artistes de son temps il fait un séjour en Italie et s’inspire de l’œuvre de Raphaël. Il est ensuite reçu à l’académie dont il devient le directeur en 1722. Il a peint pour la Couronne, pour des congrégations religieuses et reçu des commandes privées.
Dans le parcours de l’exposition j’ai remarqué cette étude pour des muses avec Thalie, muse de la comédie, souriante avec son masque. Dans un registre plus sérieux, « l’Humilité » une autre étude pour une des vertus de la Vierge, peintes sur les voussures de la chapelle du château de Versailles. Dans ses travaux pour des congrégations religieuses, « Le Christ et le Centenier » la préparation d’une oeuvre de grandes dimensions, destinée à être accrochée loin du spectateur, dans la nef de Notre-Dame.
En 1705, Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et madame de Montespan. Louis de Boullogne et son frère sont sollicités pour le décor, on retrouve dans l’exposition les esquisses pour deux tableaux sur le thème de Diane chasseresse, « Diane à la chasse aux sangliers » et le « Repos de Diane et de ses compagnes au retour de la chasse ».
Cette « Femme vue de dos, à demi allongée, appuyée sur le bras gauche » et la « Jeune Femme se lavant le pied » permettent ainsi à l’artiste de préparer ce sujet antique tout en l’agrémentant d’un léger soupçon d’érotisme.
L’exposition est à voir au 2e étage de l’aile Sully, salles 20-23 jusqu’au 6 juin 2011.