Alors qu’elle a été particulièrement critiquée à la suite du scandale liée au médicament mediator, l’Afssaps a pris la décision de faire preuve de davantage de transparence dans le cadre de l’exercice de sa mission. En effet, l’affaire du mediator qui n’est toujours pas achevée a entraîné de profonds bouleversements au sein de cet organisme public chargé de veiller sur la sécurité sanitaire et médicale en France. Néanmoins, il convient de ne pas l’accabler car l’Afssaps réalise un travail remarquable depuis très longtemps qui permet à l’Assurance Maladie, aux mutuelles santé et aux professionnels de santé de relayer toutes les informations relatives au secteur. En ce sens, les mutuelles santé et l’Assurance Maladie constituent d’excellent vecteurs de communication pour l’Afssaps car elles ont établi un lien privilégié avec les assurés.
Dès lors pour en revenir à cette Commission AMM de l’Afssaps qui s’est déroulée aujourd’hui, il convient d’indiquer que de nombreux grands dossiers ont été évoqués notamment en matière cancéreuse. En effet, cette réunion s’est tenue en présence des représentants d’associations de patients luttant contre la maladie du cancer. Ainsi, il en ressort qu’à cette occasion, elle a “examiné une réévaluation complète du ratio bénéfice/risque des médicaments contenant de la trimétazidine dans leurs indications en ophtalmologie, ORL et cardiologie ainsi que l’état actuel des données concernant la pioglitazone, à la suite du rapport de la commission de pharmacovigilance du 29 mars 2011, et dans l’attente des résultats de l’étude française qui sera présentée à l’EMA en juin et qui fondera notamment l’avis européen sur le rapport bénéfice/risque de ce médicament.” C’est pourquoi au regard de la rigueur mise en œuvre par l’Afssaps s’agissant de l’exercice de sa mission, il apparaît relativement déplacé de l’accabler de manière irrémédiable sous-prétexte qu’elle s’est montrée partiellement défaillante dans l’affaire du médiator, encore que sa responsabilité n’a pas été officiellement démontrée puisque des investigations complémentaires sont actuellement en cours de réalisation au niveau étatique.