Article publié le 6 avril 2011 sur le Post.fr, journal participatif édité par le monde.fr.
Personnellement, je suis un peu chrétien par
mon Père, un peu juif par ma Mère et un peu musulman par mes Amis.
Les musulmans sont à présent partout, dans mon immeuble, dans ma rue, au
boulot, dans ma ville et dans le monde.
Jusque là, il n'y avait pas de gros problèmes, les premiers prophètes, Abraham
et Moïse, guidant les fidèles des trois cultes vers un Dieu en principe unique,
à travers un texte commun, l'ancien testament.
Ces trois religions sont le fondement du monothéisme sur la planète, mais voilà, chacune se disputant la légitimité du dernier prophète.
Judaïsme et Christianisme s'accommodent plutôt bien avec la laïcité et les compromis sont permis, tolérant parfois certaines contradictions de la société moderne avec le fondement même de leurs préceptes.
Ces deux religions ne s'imposent plus comme seules détentrices de la parole
de Dieu, et dans une société laïque, elles se pratiquent librement entre
croyants, sans plus.
De plus l'évangélisation chrétienne est plutôt modérée et discrète, les temps
des croisades et de l'inquisition sont largement révolus. Les moines
évangélistes ne repêchant plus que quelques brebis égarées ici ou là, le font
de façon plutôt acrobatique et gare à ceux qui tentent de convertir des
musulmans.
Pas d'évangélisation ou de djihad pour les juifs, pas de conversions forcées ou
suggérées, pour être juif, il faut être naît juif et par la mère de surcroît.
Il est assez complexe pour un non-juif, de le devenir.
Si les deux premières religions ont fait leurs preuves, coté Islam, y a un hic, il s'agit du premier Pilier de la religion (qui en compte 5) et qui est le plus important et le plus antidémocratique.
Il concerne la profession de foi et dit :
"Il n’y a d'autre Dieu que Dieu et Mahomet est son messager."
Ainsi, et souvent mal enseigné, ce texte est interprété de la façon suivante
:
"Il n'y a pas d'autre Dieu que Allah (dieu de l'islam) et Mahomet
est son seul messager."
Tentez ensuite de dire à un musulman que si Mahomet est le messager de son
Dieu, il n'est pas forcément celui des autres croyances. Il vous répondra
fermement que vous avez tort, qu'il n'y a qu'un Dieu, le sien, et que le
dernier prophète du monothéisme étant Mahomet, sa parole couvre et remplace
celle de tous ses prédécesseurs.
Rien que ça !
Il suffit de prononcer ces mots, avec conviction certes, pour devenir musulman. Ensuite il faut "s'exercer" sur soi-même pour approfondir, c'est le djihad par le cœur et c'est plutôt un bon enseignement de l'islam, mais suivent les autres djihad, par la langue, par la main et par l'épée. Ces derniers présentent des caractéristiques souvent mal interprétées du Coran et sont utilisés pour convaincre, voire combattre, les "mécréants" familièrement nommés les "infidèles"
L'islam, religion respectable et respectée au même titre
que ses "consœurs", toutes trois issues d'une même veine, présente
toutefois quelques incompatibilités avec la démocratie de par son intolérance
pour tout ce qui n'est pas islamique.
N'oublions pas que la constitution de force républiques musulmanes commence par
déclarer que la religion du pays est l'Islam. Le prosélytisme exercé à
outrance, et parfois par la force, dans ces pays est interdit aux autres
religions sous peine de poursuites et même puni de mort au Soudan par exemple.
Le Coran prévoit même que les non-musulmans devront s'acquitter d'une taxe s'il
désirent cohabiter. Dans ces pays, l'Islam est donc plus qu'une religion mais
une doctrine qui s'oppose à la liberté de pensée et aux droits de l'homme.
La Tunisie vient d'interdire la politique dans les mosquées , puisse-t-elle nous servir d'exemple à toute contamination possible de la laïcité.
Pour finir, le post de "Pourquoi pas" sur lepost.fr et qui a fait
le buzz du journal cette semaine ne parle pas de laïcité mais de la part
prépondérante donnée aux musulmans dans les discours politiques et dans les
médias.
Notre tissu social est ainsi fait à présent, vivons donc avec, dans le respect
des autres, mais que ceci s'applique à tous et sans hypocrisie
"antiracisme".