Un match entre United et Chelsea sans polémique, c'est comme Sir Alex Ferguson sans son chewing-gum; c'est louche. La rencontre de Ligue des Champions entre les deux derniers champions d'Angleterre n'a pas dérogé à la règle, sauf que pour une fois, dans ce cas-ci, ce sont les Blues qui se sentent lésés et qui se plaignent. Morceaux choisis :
(A la question 'combien de penalties auraient dû être sifflés pour Chelsea ?') Un. C'était clair. C'était la faute sur Ramires. Je n'ai pas vu l'autre (le plongeon de Torres), mais celui-là était sans uncun doute possible un penalty. - Carlo Ancelotti
Je ne veux pas en parler, car c'est chaque année la même chose. Nous sommes évidemment déçus car tout le monde a pu voir l'incident. Le truc, c'est que l'avis qui importe le plus est celui de l'arbitre et s'il ne le donne pas, vous n'obtenez pas ce penalty et c'est ce qui s'est passé. - Petr Cech
Tout le monde sait que c'était un penalty, mais il ne l'a pas accordé, c'est aussi simple que cela. Je n'arrive pas à croire qu'il ne l'ait pas sifflé. C'était flagrant, tout le monde l'a vu dans le stade. - Franck Lampard
Et enfin, le meilleur pour la fin :
Je pense que la chose la plus frustrante pour les joueurs c'est de ne pas pouvoir venir ici et en parler honnêtement. Nous pourrions être suspendus. Malheureusement je ne peux pas en parler plus mais c'était clairement un penalty. Même à 50 mètres, on pouvait voir que Ramires était le premier sur le ballon. - John Terry
La cause de ces frustrations ? L'action en toute fin de rencontre qui a vu Evra cisailler Ramires à l'entrée du rectangle. Et c'est bien là que les jérémiades de Chelski sont contestables. Car si vous regardez bien les ralentis de l'action, le contact a lieu hors du rectangle. Donc pas de penalty, donc fin du débat. De plus, si on cherche la petite bête, le même Ramires, avant d'être averti d'un jaune mérité, s'était déjà rendu coupable d'une faute sanctionnable sur Rooney, il n'aurait donc pas dû se retrouver face à Evra en fin de match. Idem pour Essien.
Et puis, ils sont gonflés ces blues, de se plaindre ainsi, après les derniers matches qu'ils nous ont volés grâce à un arbitrage des plus douteux. Cela fait trois fois d'affilée que les Blues bénéficient de décisions favorables, avec ce penalty victorieux au Bridge en mars dernier, comme dernier exemple. Comme le dit Patrice Evra : la roue tourne. Et il était temps.