et nous, dans tout ça?

Publié le 07 avril 2011 par Pjjp44

"Loin de conduire à un réveil citoyen préalable à une remise en cause de ce système d’aliénation, « ces catastrophes (chômage mondial, guerres, catastrophes (japon etc),augmentation du prix des denrées alimentaires, ressources vitales en raréfaction et spéculées..n.d.c.) annoncent un renforcement du contrôle et des moyens utilisés pour protéger l’élite des affaires qui orchestrent notre perte »." -Chris Hedgesà suivre sur: Marianne2- Les blogueurs Associés-
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"C'est comme, minuscule à peine, une effervescence
  avec les mêmes images, leur même lumière,
  le chêne, son tronc obscur, le chat sur la fenêtre,
  le silence soudain de l'heure, on ne sait plus trop
  pourquoi maintenant, plutôt que demain ou qu'hier,
  pourquoi ici, mais ici, maintenant, c'est partout,
  c'est le monde qu'on n'entend que quand il se retire
  comme une vague, et qu'il n'en reste que juste un souffle
  dont on ignore s'il vient de dedans, de dehors,
  on regarde ce qui dans la vue ne cesse de
  se retirer, on guette un visage sans visage
  qu'on voudrait reconnaître, un espace qui s'entr'ouvre,
  on y entre sans y entrer parce qu'on est là,
  toujours, dans la clarté grise un peu d'un jour quelconque
  à se demander pourquoi comme ça sans crier gare,
  ce mouvement venu sans les mots et avec eux
  et comment comprendre le jour qui vient et qui va,
  cette solitude au milieu des corps, ce silence
  qui s'installe dans les paroles, on ne l'entend pas
  on le sent comme de l'air dans les mots, une sorte
  de vertige bref avec, instantané, le clair
  d'un vide où l'on se perd, on dit mais où en étais-je
   qu'est-ce que je disais, autour rien n'a changé.../..."
-extrait de "L'identité obscure- Chant I- Jacques Ancet-Les Editions Lettres Vives-

De la fenêtre un homme regarde le monde. C’est toujours comme ça que cela commence. Par cette attente interminable. Un homme assis, et qui regarde. Depuis des années, des siècles peut-être. Avant même la fenêtre et le corps immobile. Il est comme un pur regarder qui chaque fois s’incarnerait dans la singularité de chaque nouveau regard. Mais, en même temps, ce qu’il voit ne l’atteint pas. C’est comme si les aubes et les crépuscules, les saisons lentes ou rapides, la nature les choses et les hommes glissaient sur la vitre, l’abandonnaient à son immobile solitude. Alors, quittant le fascinant spectacle, ses yeux reviennent à la page où ses mains tracent de temps à autre quelques lignes incertaines. A ce moment il lui semble percevoir comme un accord soudain: celui de sa fragile durée humaine et de l’instant absolu du monde. Avec, dès que ses yeux se lèvent à nouveau, retrouvant la vision perdue, le sentiment d’un irrémédiable écart — d’une infime blessure. Un sentiment d’y être et de n’y être pas. Serait-ce cela la beauté? se demande-t-il. Et écrire, ce désir à chaque fois de réparer l’imperceptible accroc? De recueillir dans un léger tissage des paroles ces figures éparses du devenir et les rendre un instant solidaires. De telle sorte que recouvert, effacé par l’afflux de mots, le monde finirait par venir y renaître, surgissant de ce mouvement même qui d’abord l’a annulé et qui, maintenant, lui offre cette vivacité dont jusque là il paraissait privé. Oui, écrire ce serait d’abord cela: s’asseoir pour voir se lever le monde dans le jour du langage. Et, d’une voix presque muette — d’un souffle engendré par les mots et qui les porte —, ne cesser de célébrer cette beauté, répétant comme une prière muette cette phrase si simple de Beckett : “Je regarde passer le temps et c’est si beau”-Jacques Ancet-
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Nous?je vous en prie, tu- toi- moi-comme le merle qui s'égosille depuis l'avancée triomphante d'un jour semblable et si  différentUn jeudi à marquer sans doutes dans les annales thermométriques avec les: je me rappelle l'an dernier à la même époque mais aussi  Il y a vingt cinq ans,  faut que je te dise ou encore Aux siècles passés... puisque l'on a retrouvé, il y a peu,  sous le sable du désert -et drôlement bien conservé- l'almanach de ces temps là avec- vous allez rire- toutes les préoccupations bizarres des" t'es rien" , le temps qu'il fait ou pas, le robinet qui coule ou pas, le coeur qui saigne ou pas, le" travail" ou pas...Profitons en, à ce moment de l'Histoire pour rappeler, pour tous ceux qui ne le sauraient pas ou plus qu'il s'agissait là, d'une coutume particulièrement  barbare- étymologiquement: instrument d'immobilisation voir de torture, très à la mode à l'époque des mondes sauvages et consistant à offrir contre quelques subsides regroupés sous le terme  générique: "Argent" (autre habitude délirante de nos ancêtres) une partie de son temps au service de quelques-uns plus malins que la moyenne.Certes,  je suis bien d'accord avec vous:  C'était  vraiment triste.Sachez aussi, que chez les plus développés de l'époque... (c'est dire...) la majorité des esclaves consentants avaient élu cette "élite"  pour leur rendre la vie dure. (???)Les spécialistes de la psychologie ont appelé cela du "sado-masochisme".Mais,  désolé comme nous ne pouvons passer du temps sur chaque expression  vous vous réfèrerez  s'il vous plait à vos dictionnaires de l'ancien temps, pour comprendre la signification de tous ces termes qui  bien sur n'ont plus de sens à notre époque particulièrement  évoluée.Pour la petite histoire, un des signes de reconnaissance des leaders de cet instant (qui a quand même perduré quelques siècles..) était un morceau de tissu qu'ils se nouaient autour du coup  jusqu'à les empêcher presque de respirer (on dit que certains y trouvaient un grand plaisir) et appelé "cravate". Il était - toujours selon les écritures antiques- obligatoire de porter cet attribut (viril?) pour pouvoir accéder à toutes les instances du "pouvoir" (encore une expression d'avant l'Evolution) et passer des heures en parlotes et  grands gestes  à fabriquer des "lois", décrets" , "ordonnances"etc afin de contenir, d'asservir même ,  ceux que l'on appelait  alors de manière péjorative -chez les élus- :  "le peuple" ou encore "la masse", "les gens d'en bas" que sais-je encore...
Nous?je vous en prie, tu-toiet moi,émoi.Le merle a  enfin quitté son arbre et de sa plume alerte, sur l'espace sans nuage,  il a écrit ceci:Je suis venu,j'ai vu et... veuillez m'excuser mais, je ne suis pas sur de renouveler mon abonnement.Un court moment plus tard,comme par magie,  tout s'était effacé dans le ciel. Un rossignol qui passait dans le coin trouvant le perchoir solide et pratique s'y installaselon le principe bien connu, en ces temps là du moins , du: "Qui va à la chasse perd ses traces."


"À regarder le monde s'agiter et paraîtreEn habit d'imposture et de supercherieOn peut être mendiant et orgueilleux de l'êtrePorter ses guenilles sans en être appauvri
L'humour n'a pas de rang il traîne dans la rueAvec la dérision pour compagne fidèleLa force est impuissante devant les mains nuesDe ceux qui savent rire encore et de plus belle
On voit sur le trottoir des maîtres philosophesQui n'ont jamais rien lu mais qui ont tout comprisOn voit dans le ruisseau des filles qui vous offrentUn instant qui ressemble à mille et une nuits
Il y a des enfants rois que le soleil couronneMême si leurs palais ne sont que des taudisIls vivent en seigneurs dans une BabyloneAux jardins suspendus de légumes et des fruits
À l'heure où tous les bruits de la ville se taisentUn verre de thé noir à l'ombre d'un caféUn peu d'herbe qui brûle sur un feu de braiseLe paradis perdu est enfin retrouvé
À regarder le monde s'agiter et paraîtreEn habit d'imposture et de supercherieOn peut être mendiant et orgueilleux de l'êtrePorter ses guenilles sans être appauvri."-Georges Moustaki-