Les cantonales
Bilan presque à l’équilibre pour le PS dans le Gard. Deux fauteuils perdus toutefois, au Vigan et sur Nîmes IV. Et un cas Casaurang sur lequel Nicolas Cadène tente de relativiser : « Ce n’était pas le canton le plus simple. Sociologiquement de droite, il faut se rappeler que Bernard l’avait gagné à l’issue d’une triangulaire. Il paie l’abstention massive. Face à lui, le maire de Nîmes a utilisé tous ses réseaux et nombre de moyens pour parvenir à ses fins. On aurait du construire une union à gauche. Il nous faut plus que jamais revenir vers nos partenaires et créer des alliances. On ne gagnera rien si l’on ne retourne pas en parallèle sur le terrain, à la rencontre de la société civile, des acteurs associatifs et économiques. De manière générale, le PS doit relancer une dynamique, rendre le pouvoir aux citoyens ».
Les primaires
La cloche aurait-elle sonné la fin de la récréation ? Les batailles entre leaders ne semblent être qu’un mauvais souvenir. « Nous sommes unis sur l’essentiel. Notre organisation apparaît consensuelle, de manière unitaire et conviviale. La préparation de ce nouvel acte de démocratie me rend optimiste car collégiale derrière une membre du secrétariat fédéral et le comité départemental d’organisation des primaires (CDOP). Les listings électoraux, on les aura ; les salles pour les bureaux de vote se réservent petit à petit et de nombreux maires gardois joueront le jeu. Des écoles seront ouvertes pour accueillir les électeurs les 9 et 16 octobre. Reste le calendrier que j’estime tardif pour éviter les guerres d’ego, même si cela semble bien se passer. Pour l’heure, c’est plutôt l’UMP qui se déchire de manière violente. Les premières lignes du projet PS sont sorties. Elles constituent une boîte à idées, un socle que devra respecter notre candidat(e) à la présidentielle. Nous espérons entre un et quatre millions de votants ».
Les sénatoriales
Elles auront lieu en septembre avec de grosses ambitions pour la gauche : « Dommage qu’elles soient un peu parasitées par les primaires. Nous avons une occasion unique de faire basculer le Sénat à gauche. Ce serait historique, du jamais vu mais possible au moment où la quasi-totalité des régions sont à gauche, comme 60% des Conseils généraux et une large majorité de communes. Ce serait aussi l’acte I de la mort du sarkozysme. Ce qui pourrait même contraindre l’actuel chef de l’État à ne pas se représenter. C’est pourquoi, il aurait été positif d’affirmer notre leader avant l’été ».
Législatives et municipales à Nîmes
Des motifs d’espoir susbsistent pour une alternance. Avec des si selon Nicolas Cadène : « Nîmes reste une ville complètement prenable, certes pas clairement affichée à gauche, mais gagnable si l’on mobilise enfin l’électorat qui ne se déplace plus. Il nous faudra rassembler, construire une alternative dans la diversité, du Front de gauche au centre gauche. J’ai le sentiment que la majorité des sections socialistes nîmoises se positionne pour un vrai dialogue avec nos partenaires. On doit partager la même analyse sur l’essentiel et construire l’union. La mairie en place refait des façades, mais quand on gratte il n’y a rien derrière. La gauche doit se ressaisir. Les dernières actualités démontrent que l’alternative est plus nécessaire que jamais. Le leadership à Nîmes naîtra du travail de terrain avec les Nîmoise. Personne ne peut à ce jour s’autoproclamer candidat(e). L’objectif prioritaire reste la reconquête des Nîmois… de façon collective ».
Fabrice Rougier (La Marseillaise, Jeudi 7 avril 2011)