Un peu de « politique fiction » pour simplement sourire n’est pas inutile en ces périodes difficiles.
Le fameux slogan attribué à Marine Le Pen, même s’il ne lui appartient pas puisque qu’il aurait été inventé par le magazine « Marianne », « UMPS », pourrait bien faire encore parler de lui de drôle de manière. On sait le PS très divisé, voir vraiment embarrasé par sa décision trop rapide d’organiser des primaires ouvertes. La publication du programme du parti est d’ailleurs une image parlante en la matière : rien qui puisse mettre dans l’embarras l’un(e) ou l’autre des candidats potentiels évoqués, y compris DSK. On comprend ainsi mieux le ragoût sans véritable saveur du texte proposé que Jean-Luc Mélenchon commente sur son blog sans aménité.
Pourtant un programme, même édulcoré ne suffit pas à éloigner tous les multiples inconvénients de la « primaire », essentiellement pour les supporters de DSK d’ailleurs. Comme il est de plus en plus vraissemblable que Martine Aubry “roule” en fait pour DSK, l’hypothèse d’une action pernicieuse et définitive contre ces primaires ouvertes délétères pour le champion du FMI devient plausible : notre petite “fiction” la retient avec délice. Il faudrait tout simplement en revenir à la bonne vieille désignation du candidat du parti par le parti et par ses membres « encartés », seulement par eux. C’est ainsi que fut désigné François Mitterrand, le seul membre du PS à avoir gagné deux présidentielles sous la Vème République. Il est enfin probable que l’actuel Directeur du FMI ne prise que superficiellement l’obligation de se taper à nouveau des élections internes; les dernières du genre ont laissé des traces et il n’est pas question pour l’homme de Washington de faire à nouveau le voyage pour finalement remettre une clé usb au vainqueur.
OUI ! Mais comment faire pour ne pas se déjuger, perdre la face par rapport à une annonce inconsidérée, irrréfléchie et pour tout dire de pure circonstance à un moment ou il fallait calmer la grogne ? Comment faire pour revenir aux bonnes vieilles tactiques d’État-major sans décevoir le « peuple de gauche » émerveillé par l’innovation circonstancielle.
Et si la solution passait par l’UMP ? Mais oui, mais c’est bien sûr », si de surcroît on pouvait faire porter le chapeau à ce bon vieux parti « réac », il y aurait double bénéfice : bye-bye les primaires et haro sur les salauds qui les ont finalement empêchées.
C’est ainsi que le sénat sous la houlette de son président va prochainement examiner la constitutionnalité et la légalité d’une telle organisation : “On ne joue pas avec un fichier électoral”, prévient le président UMP du Sénat Gérard Larcher. Il a annoncé mercredi 6 avril sur Public Sénat que la commission des Lois de la Haute Assemblée allait “vérifier la légalité des primaires socialistes » … L’organisation d’un tel « montage machiavélique » suppose que dans un premier temps les responsables socialistes fassent preuve de la plus grande sérénité et assurent que tout a été étudié en rapport avec la CNIL et même le Conseil d’Etat etc.; c’est bien le cas actuellement. Ensuite seulement nous aurons droit aux cris scandalisés pour finalment assister à l’acceptation d’une réserve fondée qui ferait le bonheur de beaucoup, même de Ségolène Royal.
Jean-François Copé s’en est déjà mêlé; il se mêle de tout : il a notamment jugé “troublant” le recours à un “fichage” des électeurs, s’inquiétant de “l’utilisation” qui pourrait en être faite. “Je serai assez intéressé que le PS puisse nous dire ce qu’il pense de la légalité des primaires telles qu’il les imagine”, avait-il déclaré. “Je ne voulais pas dire cela pour introduire la discorde au Parti socialiste, a-t-il ironisé, mais je souhaiterais quand même que les choses soient clarifiées sur ce point”. Evoquant le mot de “flicage”, utilisé par un membre du bureau politique de l’UMP, Jean-François Copé a ajouté : “En clair, nous nous inquiétons fortement de l’utilisation qui pourrait être faite par un grand parti politique de ces fichiers”.
Voilà, c’est fait, un UMP « cogneur » volant au secours d’un PS embarrassé, ce n’est pas une belle histoire ?
Qui vivra verra ! J’avais prévenu : de la “politique-fiction” pour sourire …