Historique du développement énergétique à la Réunion

Un peu d’histoire “péi” pour éclaircir les esprits sur le pourquoi du comment des installations énergétiques recensées à ce jour :

1913: Albert Lougnon construit une usine hydroélectrique sur les bords de la rivières des Galets. Un transformateur réhausseur en sortie de centrale transfère l’électricité à une tension de 5 000 V pour être transportée jusqu’au Port, puis elle est abaissée en 380 V et 220 V pour la distribution.
1921: Mise en service de l’usine hydroélectrique de la rivière Saint-Denis, d’une puissance de 130 kW et délivrant 125 V en sortie de générateur, et 110 VDC sur le réseau d’alimentation (éclairage public du chef-lieu notamment).
En outre, la Société d’Energie Electrique de La Réunion (SEER), présidée par Adrien Lagourgue, est créée et a pour but la mise en valeur de l’énergie des rivières.
1922: Construction de l’usine hydraulique de Bras-Canot (Saint Benoît ), un groupe diesel complétant la turbine hydroélectrique
1923: Paul Hoarau monte la première centrale de Saint-Pierre
1928: Cilaos se pare d’un petit groupe hydraulique de 15 kW à la ravine Prudent, auquel s’ajoutera un moteur à essence de 13 kW. Les projets se suivent dans la ville: une centrale électrique à la source du Grand Bloc pour la station thermale et deux centrales thermiques, l’une à la mairie et l’autre près du séminaire.
A Hell-Bourg (Salazie), une centrale hydroélectrique est installée sur la ravine des Trois-Cascades et distribue du 110 VDC ou 220 VDC par un câble à trois conducteurs.
Une seconde usine hydraulique de 17 kW est montée à la Rivière-des-Pluies (Saint-Denis) par la société Couturier.
1930: La ville de Trois-Bassins s’équipé d’une petite dynamo entrainée par un moteur diesel.
1932: Mise en service de la centrale hydraulique de la Rivière de Remparts à St-Joseph.
1933: Mise en service de l’usine de Raphaël Vidot à la Cressonnière à Saint-André.
Modernisation de la centrale dionysienne, qui quintuple sa puissance et fourni 220 V à ses abonnés: un nouvelle turbine triple sa production hydroélectrique, et deux moteurs à gaz pauvre la complètent
1935: Interconnexion de la centrale hydraulique de la Rivière-des-Galets avec deux nouvelles usines, une centrale hydraulique au Bassin des Cormorans à Saint-Gilles et une centrale thermique au Port.
1946: Création d’EDF (Électricité De France) en France.
1949: La société SEER devient l’EER (Énergie Électrique de La Réunion), qui devient le fournisseur d’électricité de l’île.
1951: L’usine de la Mare devient le premier abonné de l’EER. Elle sera suivie par les usines de Savannah, Stella, Grands-Bois et Quartier-Français.
En reconvertissant leur technique et en remplaçant des machines à piston par des turbo-alternateurs, les usines produisent de l’électricité à partir de la vapeur générée par la combustion de la bagasse.
Ainsi, pendant les campagne sucrières, l’énergie électrique produite en surplus des besoins internes est revendue à l’EER sur le réseau de distribution.
1952: Les usines sucrières apportent 12% du total de l’électricité produite annuellement sur l’île.
Mise en service d’une centrale diesel de 1,2 MW à St-Denis alimentant les abonnés de Saint-Denis à Saint-Benoît.
Mise en service des premières grosses centrales thermiques: 435 kW au Port et  1 MW à St-Pierre.
1959: L’apport en énergie électrique des usines sucrières dépasse les 19% de la production électrique totale annuelle de l’île.
1961: Mise en service de l’usine hydroélectrique de Langevin qui double la capacité de production de l’île avec ses 3,6 MW. La part de la production d’énergie annuelle des usines sucrières redescend à 9% de la production électrique totale annuelle de l’île.
1963: Première ligne haute tension de 63 000 V de l’île qui conduit l’énergie produite de Langevin jusqu’à Saint-Pierre.
1964: Début des travaux de l’usine hydroélectrique de Takamaka I, un projet qui avait été abandonné en 1933.
1968: En mars, Michel Debré inaugure la centrale hydraulique de Takamaka I installée à la Rivière des Marsouins et délivrant une puissance de 17 MW.
1970: Mise en service de la centrale hydroélectrique de la Rivière du Bras de la Plaine, avec une puissance de 5 MW.
1975: La société EER devient EDF Réunion.
1978: Fermeture de l’usine de Stella.
1980: Mise en service de la centrale hydroélectrique sur la rivière de l’Est: 3 réservoir de 25 000 m3 alimentant 3 turbines de 22 MW, soit une capacité de 67 MW de la centrale.
1982: Fermeture de l’usine de Quartier Français.
1986: Fermeture de l’usine sucrière de Savannah.
1989: Mise en service du 2ème aménagement hydroélectrique de la Rivière des Marsouins, la centrale Takamaka II, développant 27 MW.
1991: Fermeture de l’usine de Grand-Bois.
1992: Mise en service de la centrale thermique de 54 MW de Bois Rouge
1995: Mise en service de la centrale thermique de 59 MW du Gol.
Electrification du site isolé de Mafate par 300 kWc de panneaux solaires.
2000: Création du SIDELEC Réunion (Syndicat Intercommunal d’Electricité du département de la Réunion), propriétaire des réseaux de distribution publique d’énergie électrique des 24 communes de l’île, dont les missions comprennent le contrôle de l’état du réseau, sa modernisation et les travaux d’électrification rurale.
2002: Mise en service de la TAC (Turbine à Combustion Diesel) de 40 MW au Port Est.