Le Front de gauche -
PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire - a décidé, vendredi, une "campagne collective" à la présidentielle et aux législatives autour d'un "programme partagé", alors que le PCF doit bientôt se
prononcer sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Dans ce "texte d'accord" de sept pages publié au lendemain d'une longue rencontre entre Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et
Christian Picquet (GU), le FG se prononce pour "une campagne présidentielle et législative collective avec un programme partagé, des candidatures partagées, des temps de parole partagés, des
tribunes partagées, un matériel officiel partagé et une ambition partagée". Mais aucune mention de Jean-Luc Mélenchon. Seul figure le fait qu'en 2012 le FG aura "un ou une candidat(e) à la
présidentielle".
Le conseil national du PCF doit se réunir vendredi et samedi prochain sur la question. La direction du parti pourrait alors présenter le nom de Jean-Luc Mélenchon aux représentants communistes
tout en l'assortissant de conditions sur une très large majorité de candidats PCF aux législatives. Puis une conférence nationale du PCF se tiendra les 4 et 5 juin pour valider les choix, avant
un vote final des militants du 16 au 18 juin. Le candidat du FG sera alors officiellement désigné. Les députés PCF André Gerin (Rhône, "orthodoxe") et André Chassaigne (Puy-de-Dôme) sont
également candidats à l'investiture. Mais ce dernier a déjà dit qu'il ne se présenterait pas devant les militants si la conférence nationale ne le désignait pas.
Selon le texte commun, le FG entend "battre Sarkozy, créer les conditions d'une victoire durable de la gauche avec un gouvernement qui remette en cause les logiques financières dominantes". "Pour
faire reculer le Front national, il faut une alternative politique qui incarne la transformation radicale du système", écrivent-ils. Côté programme qui sera adopté "au printemps" : salaire et
revenu maximum, smic à 1 600 euros net, pôle financier public, planification écologique, assemblée constituante, VIe République, sortie du Traité de Lisbonne et retrait des troupes françaises
d'Afghanistan et de l'Otan.
Source : Le Point