Le principe ? Lire des livres sur l'Inde / de la littérature indienne tout au long de l'année, à l'occasion de 5 fêtes populaires sélectionnées (toutes les informations sont ici ou chez Hilde !)
Deuxième fête : Mewar Festival à Udaipur(du 6 au 8 avril)
L'ouverture du festival est faite par une procession exclusivement féminine. Les femmes se parent de leurs plus beaux saris et sont considérées commes les reines du festival.
Une vidéo du site Vision Rajasthan :
A l'occasion de ce Festival, nous avions organisé une lecture commune du roman d'Anita Nair, Compartiment pour Dames
Akhila a quarante-cinq ans. Sans mari ni enfants, elle vit avec sa soeur, son beau-frère et leurs enfants. Mais Akhila en a assez de cette vie. Un jour, elle décide de prendre un train pour l'extrémité Sud de l'Inde. Un voyage pour réfléchir à sa vie, faire un point sur sa situation.Dans le compartiment du train, elle fait la connaissance de ses compagnes de couchette. Chacune lui raconte alors sa vie et son expérience pour la faire réfléchir à sa propre situation.
Cela faisait quelques années que ce roman me faisait de l'oeil avec sa couverture verte et son visage féminin. Et autant le dire tout de suite : j'ai vraiment adoré cette lecture. Anita Nair nous entraîne dans le quotidien des femmes en Inde. Les récits de chacune des voyageuses sont comme des nouvelles dans le roman et permettent d'aborder un éventail assez large des situations des femmes dans ce pays.
La plume d'Anita Nair possède une intensité poétique rare et donne une dimension toute particulière à ces récits très émouvants. Au coeur de cette nuit qui semble sans fin et de ce huis-clos dans ce compartiment pour dames, la solidarité entre ces femmes qui ne se connaissent pas éclot, chacune tentant d'apporter, par son expérience, un peu de chaleur et de réconfort aux autres.
Un roman à lire pour découvrir la vie des femmes en Inde et la façon dont elles s'échappent d'un quotidien dicté par les traditions du pays.
Les avis d'Estellecalim, Nesto, Penelope et Hilde qui participent à cette lecture commune !
"Des foetus ballotés à l'intérieur d'un utérus, chacun se nourrissant de la vie de l'autre, grâce à l'obscurité environnante et à l'assurance que ce qui était partagé entre ces cloisons n'irait pas au-delà de cette nuit et de ce huis-clos." (p.43)
"C'est en explorant la texture de la vie des autres, en cherchant des ressemblances, susceptibles de connecter nos vies entre elles, que nous essayons de nous libérer d'un sentiment de culpabilité à l'égard de ce que nous sommes et de ce que nous sommes devenues." (p.222)