Birth marked - rebelle ( Birth marked)
Caragh O'Brien
Traducteur : Hélène Bury
Mango - collection: Grand format - 02/2011- 400 pages - à partir de 12 ans - 18 euros
Et si dans quatre siècles les pires prévisions climatiques s’avéraient vraies ? L’humanité saurait-elle faire preuve d’humilité face à ce nouveau départ, ou accomplirait-elle de nouvelles erreurs ? C’est la question que se pose C.O’Brien avec l’histoire de Gaia Stone.
La petite communauté de Wharfton a appris générations après générations à vivre dans des conditions climatiques difficiles. Tout le monde ne peut vivre dans le confort matériel qui était dans la norme plusieurs siècles auparavant. Seule une élite, avec à sa tête le Protecteur, peut se permettre de vivre selon ces anciens préceptes, et ils les protègent derrière un mur dans ce qu’ils nomment l’Enclave. De l’autre côté vivent ceux qui les nourrissent en travaillant le peu de terre encore exploitable. Gaia, seize ans, y a quand à elle un rôle un peu spécial, elle y a appris le métier de sage-femme avec sa mère, et comme cette dernière elle se doit de respecter un quota bien particulier. Gaia a pour mission de faire l’avance des trois premiers bébés du mois à la population de l’Enclave. Il s’agit d’un moment douloureux pour la mère et pour la sage-femme mais on ne remet pas en question l’ordre établi de ce côté-ci du mur, et les séances hebdomadaires d’Autélé leur ont bien montré que ces bébés seront bien plus heureux dans l’Enclave avec leurs familles adoptives. Cependant un évènement majeur va transformer la docile Gaia, ses parents ont été arrêtés par la Garde car ils cachent un lourd secret concernant les bébés que sa mère a mis au monde. L’adolescente devra prendre le chemin de la rébellion pour espérer les revoir vivants, et cette quête la mettra face aux injustices perpétrées impunément par ceux de l’Enclave depuis des années. Ce premier tome d’une nouvelle série de dystopie, ou contre-utopie, est menée tambour battant avec beaucoup de rebondissements et d’actions qui vous empêcheront de le lâcher avant la fin. On peut cependant regretter un contexte scientifique assez flou et des personnages qui mériteraient plus de profondeur mais qui n’empêchent pas d’attendre la suite avec impatience.