- Kadaffi, Dos Santos, Hosni Mubarak
La situation ivoirienne semble s’enliser. Laurent Gbagbo joue les prolongations terré dans son bunker. Suite à l’offensive des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) depuis le 28 mars 2011, l’étau se referme autour du président déchu, battu aux élections présidentielles du 28 novembre 2010 par Mr Allassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire.
La Réédition de l’armée encore aux ordres de Laurent Gbagbo en date du 05 Avril laissait penser que la fin des hostilités était en cours. Prolongations… Pourquoi et surtout comment, et avec qui Laurent Gbagbo tient le siège de la Présidence ? Un assaut a été lancé ce 06 Avril pour l’en déloger, sans succès. Qui sont ces hommes armés encore aux côtés de Laurent Gbagbo ?
L’information circulait sur Twitter sur la Hashtag #civ2010, la confirmation vient du journal lefigaro.fr qui reprend une dépêche de l’AFP : Nous nous rallions totalement derrière l’Union Africaine mais nous pensons aussi que la Côte d’Ivoire devrait créer un gouvernement d’union nationale puisque Laurent Gbagbo a été élu constitutionnellement, a déclaré José-Maria Fernandes à une correspondante de l’AFP.
Le 26 décembre déjà, nous publions l’article intitulé Laurent Gbagbo et les ombres angolaises… où nous évoquions déjà l’implication de L’Angola de José Eduardo Do Santos dans le conflit ivoirien. Les prédictions de durée et d’intensification liées à cette participation morale et militaire de l’Angola ne sont plus à démontrer.
Comme nous le soulignons, cette présence comprend des dizaines d’éléments (y compris des anciens de l’Unita de Jonas Savimbi) installés depuis 2005 par le général John Marques Kakumba pour former la garde rapprochée de Laurent Gbagbo. Plus de 300 soldats angolais avaient débarqué mi-décembre au Ghana direction Abidjan. José Eduardo dos Santos, Président angolais, dont les hommes ont été fermement maintenus autour du palais présidentiel à Abidjan malgré la crise, avait également assuré son ami Laurent de la possibilité d’utiliser l’Angola pour contourner un éventuel embargo économique imposé à la Côte d’Ivoire. Cette ingérence angolaise a été confirmé par Afrique Intelligence qui titrait fin 2010 Zedu (Eduardo do Santos) veille sur son petit frère Laurent. Pas sûr que ces troupes angolaises soient repartis à Luanda. Vu la fulgurance des Forces militaires d’Allasane Ouattara vers Abidjan fin mars, il est plausible que ces troupes constituent encore aujourd’hui le dernier bastion dans le Palais présidentiel, voir au cœur du Bunker…
L’Angola de José Eduardo dos Santos avait jusqu’à présent ménagé Laurent Gbagbo, sans jamais aller jusqu’à reconnaître sa victoire à l’élection présidentielle de fin novembre.
Soucieux de ce verrou angolais, Le Président de la Côte d’Ivoire Allassane Ouattara avait dépêché des émissaires à Luanda pour infléchir la position de Zedu José Eduardo Dos Santos. Pour la circonstance, Jean-Marie Kacou, son ministre des Affaires étrangères, et Ahmed Bakayoko du département de la Sécurité, avaient fait le voyage à Luanda pour demander, selon une source diplomatique, l’appui des autorités angolaises en vue de les aider à faire partir le président Laurent Gbagbo du pouvoir. Malheureusement, les émissaires de Ouattara n’ont pas eu les résultats escomptés. S’occuper de l’Angola pour finir avec la crise ivoirienne, telle semble être la solution…
A la question des forces encore en place dans le Palais d’Abidjan, il y a comme une évidence. Les ivoiriens pensent aussi à la présence d’autres mercenaires du Liberia, du Ghana etc… Jusqu’à quand? Game is over..
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* Laurent Gbagbo et les ombres angolaises… * N’oublions pas José Edouardo Dos Santos *
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