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Affaire Mouzin : l'enquête à nouveau au point mort

Publié le 02 février 2008 par Willy

Affaire Mouzin : l'enquête à nouveau au point mort





Par Delphine Chayet et Angélique Négroni - http://www.lefigaro.fr/



À Brie-Comte-Robert, la fouille menée par les policiers au Royal Wok s'est révélée infructueuse.
À Brie-Comte-Robert, la fouille menée par les policiers au Royal Wok s'est révélée infructueuse.

Des restes d'animaux ont finalement été trouvés dans le restaurant où des traces de la fillette étaient recherchées depuis jeudi.

A peine évoquée, la nouvelle piste dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin à Guermantes est déjà abandonnée. Les policiers qui, depuis jeudi dernier, menaient des fouilles à grand renfort de tractopelle et de marteau-piqueur dans un restaurant chinois, le Royal Wok, à Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne, ont cessé leurs investigations hier dans l'après-midi. À la recherche de traces du corps de la fillette, disparue le 9 janvier 2003, ils ont découvert des ossements qui, vérification faite, sont des restes d'origine animale.

En parallèle, les auditions des dix gardés à vue dans cette affaire se sont révélées infructueuses. Il s'agirait de témoignages bien imprécis faisant dire à un policier : «C'est un peu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme.» Pourtant, les premières indications livrées aux enquêteurs semblaient pouvoir relancer sérieusement l'affaire. Un journaliste, Mohamed Sifaoui, avait relayé à ces derniers une information qu'il tenait du milieu asiatique, sur lequel il enquêtait. Il leur avait ainsi indiqué qu'un corps de fillette avait été retrouvé cet été sous la dalle du Royal Wok par des ouvriers, qui s'en étaient débarrassés.

Résultats décevants

Finalement, rien de tel dans les auditions. Seuls certains des ouvriers arrêtés ont évoqué des ossements vus durant les travaux et en ont d'ailleurs précisé l'endroit dans le restaurant. Menant des fouilles sur leurs indications, les policiers ont mis au jour des restes d'animaux.

Si les résultats de ces investigations sont décevants, Mohamed Sifaoui déclare n'avoir fait que son devoir. «J'ai reçu ces informations stupéfiantes et je les ai communiquées à la police», se défend-il. Mais, élément troublant, celui qui lui a transmis ces informations est un homme avec lequel il est en guerre aujourd'hui. Il s'agit d'un personnage haut en couleur, Alexandre Lebrun, un Cambodgien de 40 ans. Il figure dans le dernier reportage audiovisuel de Mohamed Sifaoui consacré au milieu asiatique. L'homme y apparaît comme un truand. Mais, après la diffusion de l'émission sur TF1, ce dernier a prétendu être un acteur et a accusé le journaliste d'avoir «bidonné» le reportage. Des propos qui ont donné lieu à une guerre entre les deux hommes, relayée dans les médias.

«Même si tout ça peut paraître surprenant, il fallait vérifier les informations de ces deux hommes, car il s'agit de la disparition d'une fillette», indique un proche de l'enquête. Mais fallait-il si rapidement détruire une partie du restaurant ? «Les fouilles et les gardes à vue devaient être menées en même temps, les déclarations des personnes interpellées servant à orienter les recherches» , précise ce même policier. La note des travaux, plutôt élevée, pour remettre en état l'établissement, devrait être transmise à la Chancellerie.


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