Comme pour les deux dernières projections tests, je n’ai pas eu à signer de clause de confidentialité, me voici donc libre de parler du film découvert ce soir-là. Comme d’habitude, le suspense sur l’identité du long-métrage a été entretenue jusqu’à la dernière seconde, lorsque le titre du film est apparu sur l’écran. Auparavant tout de même, un sérieux indice apparaissait dans le questionnaire précédant la projection, sous la forme de cette question : « Que pensez-vous des acteurs suivant ? Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde, André Dussollier, Virginie Efira ». Quiconque n’avait pas compris que nous nous apprêtions à voir un film au générique duquel allaient figurer ces quatre acteurs est lent à l’allumage.
Les rires ont fusé d’entrée de jeu, allègrement et intensément (les miens en tout cas) face à la joute entre Huppert qui joue la cold bitch qu’elle maîtrise si bien et Poelvoorde qui joue le balourd vulgaire avec son talent naturel. Pendant la première demi-heure, le film navigue dans la pure comédie avec une aisance et une écriture qui ravissent les zygomatiques. J’aurais pu m’en saouler avec plaisir pendant 1h30, mais au fur et à mesure du long-métrage, Anne Fontaine met peu à peu le frein sur l’humour pur, teintant plutôt son film de légèreté que d’énormité, notamment en mettant un peu plus en avant le personnage d’André Dussollier, éditeur sexagénaire qui trouve une nouvelle jeunesse dans sa drôle d’amitié avec Poelvoorde, puis dans les joies de l’adultère avec Virginie Efira.
Très franchement le film aurait fait un sans faute si le dernier acte n’avait pas pointé le bout de son nez. Je ne sais pas dans quelle mesure le film va encore être modifié d’ici à sa sortie, annoncée pour novembre 2011. Le film nous a été présenté comme étant une copie de travail en cours de finition, mais très honnêtement, le film semblait quasiment prêt, contrairement à certaines autres projections tests auxquelles j’ai pu assister et où ni le mixage ni l’étalonnage n’étaient terminé, sans parler de la musique qui était inexistante. Non, ici, mixage et étalonnage semblaient faits, ou quasiment, et la musique (de Bruno Coulais) était bien là.