Par Bernard Vassor
Le 22 décembre 1822, comparaissait Antoine Maingrat, né en 1795 à Grand-Lemps dans le département de l'Isère, accusé d'avoir violé, étranglé et dépecé à l'aide d'un canif une de ses paroissienne Marie Charnelet née Gérin.
Des témoins décrivirent ainsi le curé de Saint-Quentin :
"Maingrat a la taille haute, l'air sombre, le sourire sardonique, le ton arrogant. Sa force est athlétique, ses passions sont ardentes; son zèle est amer et inconsidéré. Il proscrit tout ce qui amène une douce gaité : bals, repas, chants, réunions d'amis même, tout lui paraît coupable"
Condamné par la Cour de l'Isère, Maingrat parvint à s'enfuire et se réfugier à l'étranger, en Savoie où il bénéfiicia d'une impunité scandaleuse; les autorités françaises n'ayant pas jugé utile de demander son extradition.
Il est mort dans son lit en 1825 dans la citadelle de Fenestrelle en Savoie.
Stendhal et Paul-Louis Courier se sont emparés de son cas pour en faire la victime du célibat des prêtres.
A suivre dans l'article original