Multimillionnaire du livre, maître du suspense, ce graphomane banlieusard n'a pas son pareil pour raconter aussi l'autre face de son pays. Rencontre.
Promis, juré,Harlan Cobenadore la France, avec une tendresse particulière pour Paris.L'an dernier, pour la promo de «Sans laisser d'adresse», le maître du roman noir de nos nuits blanches squattait l'Hôtel Meurice, rive droite.«Pas assez authentique.»Pour la postproduction de son petit dernier, «Faute de preuves», son éditeur français l'a donc logé rive gauche, rue de Seine, au centre de l'écosystème germanopratin, à un jet de pierre du Chai de l'Abbaye dont«il aime tous les vins rouges ».Pas trop loin non plus de Marie-Anne Cantin, l'affineuse de fromages qui font ses délices. Ni de L'Ambroisie, la table de la place des Vosges où il emmène ses trois enfants et sa femme. Elle aussi aimerait vivre à Paris«si son job de pédiatre dans le New Jersey le lui permettait ».
Harlan Coben adore la France et la France le lui rend bien.Le maire de Paris lui a remis il y a quinze jours la médaille de vermeil de la ville. Et les lecteurs français plébiscitent ce virtuose du thriller qui a fait de la capitale le donjon d'où il règne sur 45 millions de citoyens-lecteurs essaimés dans le monde entier. Logique: c'est Guillaume Canet, metteur en scène français et non hollywoodien, qui a adapté son premier roman, «Ne le dis à personne». Le film a reçu quatre césars.
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