Lundi est sorti le très attendu quatrième album de The Kills "Blood Pressure".
Si j'ai pu être une fan inconditionnelle du groupe jusqu'à la sortie du 3ème album, j'ai été totalement consternée en le découvrant sur les kiosques à journaux parisiens portant du Zadig & Voltaire et jouer au défilé Etam... Quant à la diffusion de leur concert à La flèche d'or par SFR... bref passons.
Je dois vous avouer que j'ai réécris cette chronique quatre fois... Pourquoi quatre ? Parce qu'il m'aura fallu écouter l'album à quatre reprises avant de commencer à l'aimer.
A la première écoute, j'ai été totalement déçue. Si tous les codes musicaux du groupe sont présents je n'ai pas retrouvé l'énergie et la passion inhérentes aux précédents albums et qui m'avaient coupé le souffle à l'époque. J'espérais donc un certain retour en arrière, vers un rock plus... comment dire... couillu ?
Dans Blood Pressure, tout est clean, carré et moi, a priori, je n'aime pas ça. Je préfère le brouillon... J'aime le rock brut, je n'aime pas quand rien ne dépasse, quand ça sent plus la vodka pomme (voire le cosmopolitan pour certains titres) que la bière. C'est à se demander si Kate Moss n'a pas le don de castrer musicalement ses amants (cf. jurisprudence Pete Doherty).
Et puis je l'ai réécouté, encore et encore. Il faut d'ailleurs remercier l'excellent premier titre Future starts slow qui m'a laissé supposer que tout n'était quand même pas à jeter dans cet album. Et finalement je me suis fais une raison : the kills d'avant (de la grande époque) ne reviendront jamais. Il faut désormais composer avec toutes ces mélodies, tous ces "han han" et le manque de fausses notes et de rugissements d'Alisson.
Au final, si l'on fait abstraction du passé, cet album est plutôt bon et certains titres sont de vrais pépites (Future starts slow et Baby says notamment).
Je vous laisse avec une petite sélection des titres de l'album que j'ai appréciés. J'y ai également ajouté Pull a U, histoire quand même de rappeler ce que c'était The kills avant...
Pour lire l'avis de La Foutrement qui a été largement plus emballée que moi, c'est par ici.