“Le véritable enjeu de la négociation conventionnelle est d'organiser les conditions du maintien de la médecine générale de premier recours, garante de l'accès aux soins de proximité de la population” explique MG France qui appelle les médecins généralistes à se mobiliser ce jeudi 7 avril, notamment en fermant leurs cabinets médicaux mais aussi par des déclarations d'absence" symboliques, des réunions publiques et des conférences de presse locales pour alerter l'opinion et les pouvoirs publics .
Mettre à plat les conditions d'exercice et exiger des "mesures concrètes" des pouvoirs publics garantissant "la pérennité" de la médecine générale, à l'ouverture des négociations avec l'Union des caisses d'assurance maladie et de la rédaction de la nouvelle convention est un enjeu majeur, la dernière convention datant de 2007, la nouvelle étant définie pour 5 ans. Au centre de la question de la pérennité de la médecine de proximité, figurent la démographie médicaleen zone rurale et l'exigence d'accès aux soins et les incitations à l'installation, mais aussi la rémunération des médecins ou encore les dépassements d'honoraires.
L'Etat devrait être plutôt à l'écoute des médecins, à l'approche de la période électorale, dans la lignée de la position adoptée par le Président de la République en décembre dernier et des axes du Rapport Hubert. La question de la rémunération avait alors été soulevée, avec une assurance sur la poursuite d'une rémunération à l'acte. En revanche, avait été évoqué la possibilité de compléter cette rémunération pour des tâches essentielles aujourd'hui non rémunérées comme les consultations de prévention ou d'éducation thérapeutique et par une rémunération complémentaire qui rétribue les activités contribuant au rétablissement d'un accès aux soins (déserts médicaux) ou de la permanence des soins (gardes).
MG France souhaite rappeler néanmoins que “même si elle est l'objet d'une sollicitude verbale appuyée des pouvoirs publics, la médecine générale attend encore les mesures concrètes qui garantiront sa pérennité sur tout le territoire” et met l'accent sur les difficultés actuelles don't une pression des élus locaux qui “privilégie toujours la contrainte au détriment des moyens”.
“Le réseau de professionnels de proximité autour de la médecine générale est en danger « d'absence » définitive, c'est-à-dire de disparition”, conclut le Syndicat.
Source: MG France