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(le pourquoi du comment du titre du jour est ici)
L’offensive est amusante. Sans doute Copé cherche-t-il après avoir été si chahuté au lendemain d’un débat qui n’a pas eu lieu (puisque personne n’y était à part lui… et Barbier !) à reprendre la main et à montrer qu’il est bien tout de même ce leader qu’il n’est plus, tant il a été conspué parmi ses troupes même.
Ce gentil petit Monsieur bien lisse et propre sur lui aux beaux costumes impeccablement coupés qui ne viennent certainement pas de chez Tati veut donc remettre en cause la légitimité des primaires au PS (ce dont je me fous royalement, n’en attendant rien, sinon la poursuite d’un programme d’essence libérale, ce que je prouverai plus tard quand j’en aurai le temps) sous prétexte, tenez-vous bien, de défendre les libertés publiques de nos concitoyens.
Voici l’histoire : le PS a décidé d’organiser des primaires ouvertes à tous les électeurs, en deux tours, les dimanche 9 et 16 octobre. Des milliers de bureaux de vote seront donc répartis dans la France et les votants auront à s’acquitter d’une participation aux frais d’organisation d’un euro minimum et devront signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche. (je serais curieux de les connaître… Si quelqu’un peut m’en procurer un exemplaire…).
Copé, à propos des modalités d’organisation de ces primaires :
«Autrement dit, cela revient à dire que le Parti socialiste va bénéficier des fichiers électoraux de toutes les mairies pour se constituer au final un fichier de militants», s’emporte Copé. «C’est du flicage !»
«Le question du fichier est préoccupante. Compte tenu de l’histoire de notre pays, ça peut même poser problème…».
Ce qui pose problème, c’est d’entendre cet argument de la part d’un patron de parti de majorité présidentielle qui a pondu la loppsi2 (et ses conséquences négatives dans les Archives, les bibliothèques et les centres de documentation), mais aussi l’Hadopi, et le fichage ethnique, qu’on s’est empressé de faire disparaître dès qu’il a été connu…!
Copé qui prétend s’élever contre l’intrusion des instances du PS dans les données personnelles au moment même où l’Etat français vient de se faire prendre les doigts dans la tapette à rats pour la même raison, c’est franchement d’un ridicule sans nom ! Ainsi, cette histoire que j’évoquais hier de l’Asic qui se voit obligé de déposer un recours en annulation du décret qui les oblige à conserver un an durant, voire à transmettre aux autorités les données personnelles des internautes… au point qu’elles s’en émeuvent !
Deux poids, deux mesures, vous dis je. Et c’est pas fini. Je prédis dès à présent sans grand risque d’être déjugé que la concurrence dans la connerie va être rude, ces prochains temps…
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