Logement : Comment masquer un mauvais bilan par de nouvelles promesses
Publié le 06 avril 2011 par Letombe
A l’occasion de la conférence nationale sur le logement étudiant, le gouvernement a annoncé par la voix de Valérie Pécresse 12 mesures
destinées à « remédier à la pénurie de logements » et plus particulièrement « un doublement du nombre de places d’ici à 2020 ».
Comment croire à ces nouvelles promesses d’un gouvernement qui a échoué à réaliser les objectifs du plan Anciaux, avec
seulement 44 000 chambres livrées au lieu des 70 000 prévues ? Pourquoi le gouvernement tiendrait-il mieux demain des engagements déjà pris et non tenus par le passé ? De fait, selon la
technique habituelle de ce gouvernement, c’est pour tenter de masquer les engagement non tenus que la ministre se lance dans une nouvelle série d’annonces.
Au-delà de ces effets de communication auxquels le gouvernement nous a trop habitués, le contenu des mesures proposées par
Mme Pécresse pose problème. Ainsi, comment Mme Pécresse peut-elle s’engager à réserver 10% du parc locatif social pour les étudiants, alors même 1,2 million de Français sont dans l’attente d’un
logement social, que le parc social ne contient que 5,3% de studios ? De quelle manière la ministre a-t-elle discuté avec l’Union sociale de l’habitat (USH) pour contractualiser un tel
projet ?
D’autre part, en repoussant à 2020 des objectifs globaux accompagnés d’aucun chiffre concret sur le nombre de chambres
universitaires qui seront construites ou réhabilitées, le gouvernement renonce à loger dans les meilleures conditions un grand nombre d’étudiants. Ceux-ci continueront ainsi à être confrontés
aux prix exorbitants du marché que le Secrétaire d’Etat au logement refuse d’encadrer.
Afin de répondre au défi de l’accès au logement pour les étudiants, le parti socialiste propose un plan massif de
constructions et de réhabilitations de logements étudiants, en commençant par le rattrapage des retards pris par le Plan Anciaux et en poursuivant, sur la prochaine mandature, la construction
de 8000 logements par an. Parallèlement, il propose d’améliorer l’accès au parc privé en supprimant la caution personnelle mais également en plafonnant les loyers lors de la première location
d’un appartement ou lors de la relocation de celui-ci dans les zones les plus tendues.
12.) Pour aider
les jeunes à se soigner et se loger: une allocation d'étude
13.) Pour stopper l'envolée des loyers: plafonner à la première
location ou la relocation