Morning Glory : le barreau matinal.

Par Cineblogywood @Cineblogywood

En salles : Après de longs mois d’un mutisme coupable, pas même justifié par le temps qui passe et ne se rattrape pas, j’ai décidé de sortir de ma très agréable retraite pour faire l’éloge d’un film, qu’écris-je, d’une œuvre célébrant la vie les vieux et les wonderbra : Morning Glory.
"Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre" (ce n’est pas moi qui le dis c’est Bachelard, homme à barbe donc intellectuellement poilu), Roger Michell l’a bien compris. Son film n’est guidé que par la joie qu’il peut provoquer dans les organes rétractables de ses spectateurs, pour la plupart arrivés dans la salle par désœuvrement et souvent inadvertance. Le scénario, brillant, magnifie la rencontre explosive d’une jolie cruche arriviste avec un vieux tromblon tout ridé. Tous deux travaillent à la TV, il n'en finit plus de ressasser ses gloires passées, elle a de l'ambition à revendre et un tour de poitrine qui le lui permet.

Duveteux et délicieux
Cette confrontation originale conjugue à la perfection les situations les plus cocasses (la star des plateaux refuse de prononcer le terme "duveteux" à l’antenne… Que c’est bien trouvé, que c’est drôle !) et celles où l’émotion affleure sans pour autant prendre en otage le bienheureux spectateur (la jolie cruche refuse un job dix fois mieux payé pour rester avec le vieux insupportable…Quelle abnégation, j’en suis tout émotionné !). Le film n’aurait pourtant pu être qu’une énième comédie US sans l’enthousiasme, visible à l’écran, de ces acteurs principaux Rachel McAdams et Harrison Ford. Si la première affiche une merveilleuse paire de fesses moulée dans une petite culotte que vous ne trouverez pas chez Etam, le second incarne le ronchon de service imbu de lui-même de façon délectable. Simplement délicieux.
Evidemment certaines mauvaises langues reprocheront à Roger d’avoir ridiculisé Diane Keaton en la déguisant en sumo. A ces snobinards lecteurs des Inrocks, je me permettrai de signaler qu’il faut manger pour vivre et non l’inverse…Surtout à 65 ans.
Mon conseil : z’avez pas vu Mirza ?
Sentenza