Une plaque au nom d'Aimé Césaire sera inaugurée ce mercredi au Panthéon. Une cérémonie aura lieu pour marquer cet événement. La Nation a longtemps cherché le solution pour rendre définitivement hommage au poète martiniquais. La création d'une fresque monumentale, retraçant la vie d'Aimé Césaire, semble le meilleur compromis. La dépouille de l'ancien député reste chez lui en Martinique, mais il a quand même sa place au Panthéon, parmi les plus grands hommes de la Nation, aux côtés de Voltaire, Pierre et Marie Curie, Victor Hugo, Emile Zola...
A sa mort le 17 avril 2008, à l'âge de 94 ans, la question s'est tout de suite posée. Faut-il accueillir Aimé Césaire au Panthéon ? Son Discours sur le colonialisme, publié en 1950, dans lequel il établit une étroite relation entre nazisme et colonialisme, offrait un argument de poids aux opposants à son entrée dans le monument de la montagne Sainte-Geneviève. Mais la portée universelle du parcours et le talent reconnu de l'un des fondateurs du mouvement littéraire de la négritude, ainsi que son immense popularité dans les Antillles, l'ont emporté. La cérémonie d'hommage national se déroulera ce mercredi à partir de 17 heures et sera retransmise sur France 2 et France Ô. Une lycéenne lira un poème d'Aimé Césaire et un documentaire sur sa vie sera diffusé, le tout en présence de 1.000 invités, dont Nicolas Sarkozy.
Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer, a qualifié l'événement de « geste fort pour les Outre-mer, pour la France. Il va sensibiliser notre jeunesse de France à ce grand homme que fut Aimé Césaire et, à travers lui, celui qui sut abattre les murs, chanter l'humanisme, briser les préjugés, éveiller les consciences et donner la force de regarder demain. » Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, renchérit : « Reconnaître l'une des plus grandes voix ultramarines, c'est aussi rendre hommage à la vitalité des cultures outre-Mer, qui n'ont cessé d'influencer l'ensemble de la culture française. »