C'est l'Institut de veille sanitaire qui relate dans son dernier bulletin hebdo du 5 avril, la notification aiguë par le virus de l'hépatite B (VHB) à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales du Gard, concernant une adolescente ayant eu des séances d'acupuncture. Cette notification doit rappeler que l'acupuncture est un acte médical qui nécessite le respect strict des précautions standard d'asepsie et que le patient, lui aussi, doit rester vigilant..
Outre le non respect des précautions standard, l'inspection du centre d'acupuncture concerné notait la présence d'aiguilles et de matériels potentiellement réutilisés…
A la suite de ce premier cas notifié, l'investigation a consisté à rechercher d'autres cas signalés, décrire leurs caractéristiques et comparer les souches par séquençage. Un cas était défini comme une hépatite B aiguë survenue chez tout client du centre dans les six mois précédents.
Au total, ce sont 4 cas (dont un asymptomatique) qui ont été identifiés dans la clientèle du centre chez des femmes âgées de 16 à 85 ans ; aucune n'était vaccinée et ne déclarait d'autre facteur de risque. La chaîne de transmission n'a pu être identifiée précisément. Les avaient reçu respectivement entre 20 et 30, 11, 2, et 12 séances d'acupuncture. Les seuls actes d'acupuncture étaient des actes par aiguilles réalisés dans le même centre et avec le même opérateur. Il s'agissait des seuls facteurs d'exposition au VHB identifiés dans les six mois précédant le diagnostic parmi l'ensemble des facteurs de risque potentiels recherchés habituellement en cas d'hépatite B aiguë. Seul le cas n°2 avait reçu par ailleurs des soins dentaires durant la même période.
Cependant, des aiguilles à usage unique étaient réutilisées et les 4 souches de génotype D présentaient une homologie de séquence de 100% sur les régions analysées et exactement la même mutation du gène S (T131I).
Il s'agit du premier épisode de ce type décrit en France et les résultats de l'investigation confirment une transmission du VHB de patient à patient probablement liée à l'utilisation de matériels souillés et/ou partagés.
Source : Institut de Veille sanitaire- BEH du 5 avril 2011 / n° 12
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