Jusqu’au 10 avril le Palais de Tokyo exhibe Traces, une installation du réalisateur de cinéma Israélien Amos Gitai. L’exposition cherche à lier l’œuvre de l’artiste avec sa vie, à travers de l’intimisme émotionnel qui exprime dans l’œuvre créé à partir d’images extraites de ses 12 films.
Amos Gitai est né à Haïfa, Israël, en 1950. Marqué par l’histoire de la naissance de l’Etat d’Israël et les effets de l’holocauste hérité par ses parents d’origine allemande. Il s’implique dans le cinéma pour capter la complexe réalité historique et politique de son pays qui fait partie de l’histoire du Moyen Orient. Il commença par étudier l’architecture, mais sa passion pour le cinéma le poussa à abandonné. Ses premiers courts métrages furent réalisés pendant la Guerre du Yom Kippur, en 1973, pendant son service militaire où depuis un hélicoptère il commence à capter des images en 8mm. Curieusement l’hélicoptère fut dérivé par un missile le jour même de son anniversaire.
En 1977 il commence à travailler sur des documentaires pour la télévision israélienne. Un de ses documentaires les plus connus et polémiques de cette époque fut Yoman Sadé (journal de campagne), tourné pendant la Guerre du Liban. La réception du documentaire qui questionnait les méthodes d’occupation militaire de son pays, l’obligea à partir pour Paris.
Son regard permanent vers la mémoire du peuple juif le mena à réalisé le long métrage Esther, basé sur le personnage de l’Ancien Testament de la Bible, qui se caractérise par sa ténacité, son courage et sa sagesse qui représente l’imaginaire de la culture judaïque. Pendant cette période d’auto-exile il réalise plusieurs documentaires et films expérimentales. Parmi lesquels se trouve Ananas, un documentaire qui explore au travers de l’humour le processus de culture et commercialisation de l’ananas.
A la fin des années 90 il se retrouve avec son pays en s’installant à Haïfa sa ville natale où il commence l’étape créative la plus fertile de sa carrière, tournant près de 15 films, parmi lesquels se trouve la fameuse trilogie de villes d’Israël : Davarin, Yom Kippur et Kadosh.
L’impact que lui cause l’attentat du 11 septembre 2001 sur les tours jumelles de New York, le mène à réalisé un projet cinématographique sur la tragédie qui changea le paysage urbain et mental de New York.
Dans ses derniers films il, reprend son regard inquisiteur sur les complexes relations politiques d’Israël avec les pays voisins et les mutations dans les rêves collectifs qui menèrent plusieurs générations à construire un Etat puissant au milieu du désert. La terre promise et Zone Franche font partie d’une trilogie qui fait une incursion dans la réalité des conflits de frontière, qui s’opposent au droit de vivre en paix des communautés qui vivent dans un territoire continu, où l’unique barrière est l’intolérance du pouvoir.
Pour plus d’information : http://www.palaisdetokyo.com/fo3/low/programme/index.php?page=nav.inc.php&id_eve=3225
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