♥ ♥
L’auteur :
Elvin Post est un auteur hollandais. Losers-nés est son troisième roman traduit en France.
L’histoire :
Roméo est rangé des voitures : il a renoncé à dealer pour le compte de Sean Withers, le caïd local, et se contente désormais de vendre des livres et des revues d’occasion en compagnie de son nouveau patron, un ex-junkie nommé Vernon. De son petit bout de trottoir sur la 6e avenue, à New York, Roméo voit beaucoup de choses… Et rêve un peu, par exemple à cette ravissante jeune femme qui vient tous les jours boire un café juste en face. Il s’inquiète aussi : son grand frère, resté fidèle à Withers, s’empêtre dans ses magouilles obscures, et sa mère, femme de ménage dans des locaux industriels, est maltraitée par son patron. Roméo ne sait que faire, il semble tout juste bon à constater le désastre qui s’annonce....Withers est de plus en plus colérique, soupe-au-lait, paranoïaque et semble devenu accro à un thé étrange, une décoction de plantes ayant manifestement des effets spectaculaires sur sa libido et son humeur… Que Troy, le nouveau caïd du quartier d’à côté ait déterré la hache de guerre n’arrange rien. Les morts s’accumulent, le frère de Roméo est victime d’un coup monté, Withers s’énerve et panique, Roméo lui-même comprend qu’il doit réagir, tandis que l’inspecteur Murino s’obstine dans une enquête que son chef préférerait enterrer. (Source : Babélio)
Ce que j’ai aimé :
- Losers-nés est un roman plaisant dans lequel on se sent bien, qui choisit délibérément un ton léger pour aborder des sujets graves et violents, un roman sans prétentions.
- J’ai aimé les personnages, le jeune Romeo qui porte très mal son nom, amoureux transi qui va vite découvrir la cruauté des femmes, Sean, caricatural mais aussi décalé avec son addiction à ce thé aphrodisiaque, les femmes de ces caïds, dindes profitant de l’argent facile sans trop chercher son origine… Ils sont stéréotypés mais ne se prennent pas au sérieux, et sont juste assez complexes pour ne pas sombrer dans la facilité.
- La peinture du milieu me semble assez juste, savant mélange de violence et d’espoir pour ces jeunes qui se font enrôler très tôt dans le trafic de drogue.
Ce que j’ai moins aimé :
- Comme l’auteur est néerlandais, je pensais que l’histoire se déroulerait aux Pays-Bas et que cela me donnerait l’occasion de découvrir l’envers d’un pays que je connais peu. J’ai donc été déçue quand j’ai compris que l’action se passait à New-York…
Premières phrases :
« Il l’avait rencontrée pour le première fois deux semaines plus tôt- l’un des premiers jours chauds de l’été. Enfin, rencontrée… elle s’était soudain trouvée là, pile devant sa table, avec un gentil sourire et dans la main deux vieux numéros de Marie Claire. »
D’autres avis : chez Babélio
Losers-nés, Elvin POST, Traduit du néerlandais par Hubert Galle, Seuil policiers, avril 2011, 304 p., 20.50 euros
Lu dans de le cadre du jury Babélio-Seuil policiers