Ne pas trop compter sur les socialistes pour redresser la France

Publié le 06 avril 2011 par Lecriducontribuable

Le Parti socialiste – qui est, dans tous les sondages, donné gagnant de la prochaine élection présidentielle, quel que soit le candidat qui portera ses couleurs – vient donc aujourd’hui de présenter son programme en 30 propositions ainsi qu’une déclaration de son bureau politique, qui s’efforce de prendre un peu de hauteur par rapport au premier texte.

Chacune de ces propositions mériterait un commentaire spécifique.

Pour l’instant, contentons-nous d’un commentaire général.

On est immédiatement frappé par l’absence totale de rupture ou d’innovation aussi bien par rapport à la politique suivie, soit entre 2002 et 2007, soit entre 2007 et maintenant, ou bien encore entre 1997 et 2002, quand le Premier ministre s’appelait Lionel Jospin.

Emplois «d’avenir», fusion IRPP/CSG, plafonnement des salaires des dirigeants, contrôle des loyers, interdiction des licenciements «boursiers», modulation de l’IS, banque des PME… J’aimerai bien interroger les Français pour qu’ils répondent à la question de savoir si ce sont-là des mesures signées Jospin, Chirac, Sarkozy ou Martine Aubry.

Même les spécialistes auront du mal à répondre.

L’essentiel à retenir tient en un simple calcul : supprimer 50 milliards de «niches fiscales» revient à augmenter les impôts d’autant. En consacrer 25 milliards à de nouvelles dépenses (pourquoi 10 000 gendarmes ?) revient à augmenter la dépense publique d’un point et demi de PIB.

On a connu les socialistes plus « généreux », c’est à dire plus dangereux.

En publiant un programme que l’UMP aurait pu très bien signer, et surtout en n’abordant pas les problèmes les plus urgents et les plus graves (le contrôle de l’immigration, l’attrition nécessaire de l’État-Providence, la réduction de la sphère publique, les racines monétaires de la bulle financière…), le PS – sans le savoir sans doute – fait le lit du Front national. A la condition que celui-ci sache présenter un programme de «redressement» et de «développement» qui tienne un peu mieux la route…

Alain Dumait, directeur de la publication du Cri du Contribuable

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