Dans un musée, la solution la plus fréquemment utilisée pour mettre les objets hors de portée des doigts curieux des visiteurs est la vitrine en verre ou en plexiglas. Celle-ci permet également de protéger ces objets du vol et de leur garantir une atmosphère constante, nécessaire à leur bonne conservation. Mais ce dispositif, même s’il est familier des visiteurs, est coûteux et souvent peu aisé à mettre en place, surtout dans le cadre d’une exposition temporaire. Un casse-tête de muséographe.
Pour l’exposition « Rennes en chansons », le Musée de Bretagne proposait une alternative : la vitrine en tulle.
Ce tissupossède des mailles assez larges pour laisser passer le regard, tout en protégeant les objets exposés. Et bien entendu la pose du tissu est beaucoup plus aisée et modulable que celle d’une vitre.
Du point de vue des visiteurs, l’effet est assez inhabituel : les objets sont dévoilés différemment, à travers les mailles du tissu, avec un petit côté mystérieux. Cela ne pose pas de problème pour détailler les objets, et, contrairement à l’impression de barrière avec la vitrine, ici, la proximité est plus forte entre visiteur et collections. Cependant, la lecture des textes s’avère plus difficile, voir impossible pour les personnes ayant les yeux fatigués, à moins d’augmenter la police d’écriture des cartels. Ce dispositif restreint aussi la possibilité de photographier les objets exposés.
Alors, bon ou mauvais choix? Ce matériau tend à devenir un précieux atout de scénographie, mais son usage doit s’adapter au maximum au contenu de la vitrine. Il est important également d’attacher une attention particulière à la couleur du fond et d’utiliser des lumières adéquates afin de ne pas perturber la vision des visiteurs.
Si vous avez expérimenté ce procédé utilisé dans d’autres expositions ou musées, qu’en avez-vous pensé?
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Par C.M.