Presque pas de place pour garer ma bagnole.
J’avais dit à mon amoureuse qu’il y aurait trop de monde si on y allait à 16 h 30. C’est à cette heure qu’elle finit de travailler.
J’avais raison.
Pas de place pour garer ma bagnole, plein de gens à l’entrée, surtout des personnes âgées, qui n’ont que ça à faire dans leur journée. Pourquoi ne sont-elles pas venues en matinée?
Grrr!!!
J’ai horreur de faire la queue, d’attendre, de la foule. C’est mon p’tit côté homme des cavernes.
Les candidats nous regardent, comme pour nous supplier de voter pour eux.
Après plusieurs minutes d’attentes, debout, un sourire de plastique collé au visage, j’arrive au but.
— Monsieur, allez à la table 36C et présentez votre carte.
Une dame au sourire fatigué me demande mon nom, mon adresse. Elle me tend un petit bulletin vert mur d’hôpital.
Je me rends à l’isoloir. Je regarde la liste des candidats. Un peu brouillon et endormi, je fais mon tiret sur le cercle de celui du haut.
Mon Dieu! Quelle bourde! Je viens de voter pour le candidat conservateur. Je cherche une gomme à effacer. Mon petit crayon cheap n’en a pas. Je sors de l’isoloir. Je demande à la dame si elle a une efface. Elle me fait signe que non, avec son sourire fatigué. J’insiste. Elle s’impatiente, les gens qui attendent aussi.
Je capote. Je reviens à l’isoloir.
J’essaie de gratter le plomb du crayon avec mes ongles. Dégueu! Je décide d’annuler mon vote en faisant des crochets dans les cercles de tous les candidats…
J’entends une sonnerie! Elle semble venir du fond de la salle.
Non.
Elle vient de la table de chevet du côté de mon amoureuse.
C’est le réveille-matin.
Ouf.
Je rêvais.
Lo x