Vu mes semaines bien remplies, ce n'était pas vraiment raisonnable de partir dans le Médoc le temps d'un WE. Mais le millésime 2010 s'annonçait exceptionnel. Et c'est certainement la seule fois où j'aurais l'occasion de déguster ces grands vins. Après, ils seront hors de ma portée financière.
Je n'ai pris rendez-vous que dans les châteaux qui boudent les dégustations de l'Union des Grands Crus, préférant recevoir sur place journalistes et négociants.
Ainsi, à Palmer, où j'ai pu découvrir l'Alter Ego et Palmer 2010. Le premier est un vrai régal. Palmer, pour reprendre une expression de mon hôtesse, est plus un "diamant brut" que le temps polira. L'accueil a été vraiment sympa : notre discussion aurait pu s'éterniser. Finalement, une horde de japonais y a mis fin ;o)
Le Pavillon est d'une finesse superlative. Margaux a une structure superbe, à la fois ample et profond. Et le Pavillon Blanc est un ouragan de fraîcheur. Joli moment.
Les dégustations officielles ne démarrant que le lendemain, je suis allé chez Ulysse Cazabonne (à Rauzan Ségla) pour avoir un aperçu des vins du millésime. J'ai pu y déguster une quinzaine de blancs et une centaine de rouges des deux rives. La qualité me semble loin d'être homogène. Je ne peux pas dire que je me sois beaucoup régalé...
J'ai démarré l'après-midi à Ducru-Beaucaillou. Des vins d'un beau niveau, réussissant à être dense sans perdre trop de leur charme. Et toujours cette fraîcheur, signature du millésime 2010.
Passage obligé à Pontet-Canet, histoire de revoir Jean-Michel Comme et Alfred Tesseron. Et accessoirement déguster le 2010. Même si le travail d'extraction a été beaucoup moins important cette année que l'année dernière, le bébé est dense, charnu, avec un très beau fruit. Nul doute qu'il va être encore l'une des stars de 2010.
N'est-ce pas, Alfred ?
Difficile d'aller à Pauillac sans aller à Lafite-Rothschild, où je suis accueilli par le maître de chai, Christophe Congé. Les Carruades et Duhart-Milon se goûtent bien. Lafite ne me semble pas dans une phase très aimable. On sent un gros potentiel, mais difficile de tomber sous son charme. J'ai pas dû avoir le même échantillon que les critiques qui lui ont mis un 100/100...
Destination finale avant de redescendre vers le sud : Cos d'Estournel. Dans l'ensemble, des vins bien équilibrés, beaucoup plus frais que l'année dernière où le domaine avait donné dans la surmaturité. Je ferai un CR plus précis lorsque j'aurais plus de temps.
Je suis ensuite passé à Cambon-la-Pelouse pour déguster les primeurs de l'association Biturica. De belles choses. Sur l'un des stands, on avait la possibilité de redécouvrir le 2009 des différents châteaux. Toujours aussi diablement bon !
La journée est passée à la vitesse de l'éclair : parti de 8h30 de Bordeaux, j'y suis revenu à 19h00...
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