On chuchote sous cape que le Secrétaire Général de la Présidence Haja Resampa est en passe d’être limogé. Un quotidien de la place a même avancé que le décret relatif à ce limogeage aurait déjà été adopté vendredi dernier. Voilà donc un autre acteur ayant travaillé à la mise sur pied du pouvoir de transition qui est remercié élégamment, il faut le reconnaitre, pour ne pas comparer aux cas d’autres proches de la classe dirigeante du pouvoir en place, tels le Directeur de la Sécurité Présidentielle, le Colonel Razafimahatratra, limogé au lendemain de l’attentat du Marais Masay. En tout cas eux au moins peuvent s’estimer heureux de ne pas avoir suivi le chemin d’autres personnalités qui ont pris carrément la tangente tel le Directeur des Forces d’Intervention Spéciales, le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina, qui s’est retrouvé au final incarcéré à Tsiafahy, ou encore le général Noël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées limogé et qui a pris un parcours similaire . Le printemps qui arrive en Europe donne de l’inspiration à certain assurément, un grand ménage est en cours dans les hautes sphères. En tout cas, l’éventuelle nomination de Nyhry Lanto Andriamahazo, un membre de l’AVI, au poste de SG de la Présidence est sans équivoque quant à la future « cartographie » politique malagasy.
Mais qu’à cela ne tienne, la population s’est désintéressé de la « chose » politique, et même les soubresauts du quotidien ne l’émeuvent même plus. Preuve en est les batailles rangées que se font les policiers des marchés et les marchands ambulants qui sont au bord de s’entretuer en plein centre ville qui laissent les tananariviens indifférents, las des mélimélos infructueux qu’on leurs assène à tout bout de champs. Car ce foutu problème n’est pas près d’être résolu, le fond étant l’exode rural maitrisé qui s’intensifie de plus en plus. Même si on arrive à « caser » ces marchands insubordonnés, d’autres nouveaux arrivants en chasseraient d’autres. C’est la misère et le désœuvrement en zone rurale qui poussent les gens à partir vers la ville, et ce scénario n’est pas le seul apanage de la capitale. Quand on pense que ces gens venu de la campagne ne se cassent même pas les méninges pour se soucier de la liberté d’autrui, nombreux sont ceux qui s’accaparent 1m2 ou 2m2 devant les portails des particuliers pour présenter leurs étals bafouant ainsi la liberté de circuler ! Ils doivent surement se dire qu’on a spécialement aménagé un petit espace pour eux intentionnellement ! Le comble ! On n’est pas près de sortir de l’auberge avec pareil mentalité ! Vivement un grand ménage !