Alex du Prel, le directeur du Tahiti Pacifique Magazine tire sa révérence. Alors que son magazine fête ses 20 ans d'existence, Alex annonce qu'il est temps pour lui de passer la main.
L'histoire de Tahiti-Pacifique se confond avec celle de son directeur, Alex du Prel, arrivé en Polynésie à la voile en 1975. Américain d'origine française, du Prel est venu en Polynésie française il y a vingt ans, avec son copain Marlon Brando. Il a presque la même corpulence. Apres s'être occupé de l'hôtel de l'atoll privé de Brando, Alex prit femme vahine et s'installa sur Moorea. Son repaire, un modeste fare, une paillote locale, est situé au milieu des plantations d'ananas et de vanille, près de l'école d'agriculture.
Il fait ses premières armes dans le journalisme comme pigiste. Mais bientôt, Alex décide de s'embarquer dans une autre galère: la création d'un nouveau magazine.
" Le magazine est un one-man-show. J'en suis le directeur, le maquettiste, l'unique rédacteur, du fait de contraintes financières. " Le fare est équipe pour faire un journal de A à Z: ordinateur, scanner, archives informatisées...
"Mais comment avons nous donc réussi à survivre vingt années, alors que tous les autres périodiques, hebdomadaires comme mensuels, ont périclité ? Tout simplement en respectant le lecteur, en gérant au plus serré, en maintenant notre ligne éditoriale, en offrant une information fiable et vérifiée, en maintenant notre indépendance (jamais un seul “publi-reportage”, jamais le moindre engagement politique). C’est-à-dire l’indispensable, car un magazine n’a pour seuls juges et maîtres que ses lecteurs, lesquels chaque mois “votent” pour lui en l’achetant. Or il semble que ceux-ci approuvent un tel choix puisque nos ventes se maintiennent et que 95% des abonnements sont renouvelés, généralement avec des mots d’encouragement.
Mais le temps s’écoule inexorablement, le monde change à une vitesse toujours accélérée, je deviens “vieux” et il est un moment où il faut savoir passer la main. Lorsque j’ai lancé Tahiti-Pacifique, c’était surtout pour me prouver que je j’étais capable de créer un journal ; je pense que vingt après la preuve a été faite. C’est la raison pour laquelle j’annonce ici officiellement que Tahiti-Pacifique cherche un repreneur, une personne plus jeune, plus dynamique et moderne, passionnée par ce magnifique et vaste “péi”, si riche en événements et rebondissements grâce à sa “caste” comme à sa population. Alors, s’il y a des candidats, qu’ils n’aient pas peur de nous contacter."
Alex, tu vas nous manquer.