Cette déclaration homophobe de Nora Berra qui est arrivée au gouvernement en novembre 2010, a suscité de vives réactions.
Lors du débat sur la bioéthique devant le Sénat, le 30 mars, celle-ci a en effet déclaré que "l'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH" et justifie par conséquent "une contre-indication de don" d'organes.
Il a poursuivi "Ne sait-elle pas que ce sont les comportements qui sont à risque? Chez les hétéros comme chez les homos! Grave pour un médecin".
Pierre Bergé, sur France 3, a quant à lui dit "Les propos de Nora Berra sont insupportables".
Il a ajouté "C'est de la discrimination, et les propos choisis ne sont vraiment pas très malins. On sait très bien qu'il n'y a pas de population à risque, il n'y a que des pratiques à risque. Les homosexuels ont été les premiers touchés (par le virus du sida), ils se sont comportés dès sa découverte dans les années 80 de manière exemplaire. Ils ont donné l'exemple, ils ont pris les plus grandes précautions".
Nora Berra est à juste titre pour l'association "un danger pour les LGBT et les séropos".
Act Up-Paris précise qu'elle "devrait encourager tout professionnel de santé à refuser la stigmatisation à l'égard des LGBT. Mais, parce qu'elle ignore les bases de la lutte contre le sida, elle renforce ces discriminations et leur donne même une assise institutionnelle au sein du Sénat", en rappelant que Nora Berra et Xavier Bertrand réduisent les subventions destinées aux dispositifs de prévention de terrain, notamment auprès des homosexuels, "quelques mois seulement après que l'Institut de Veille Sanitaire a signalé une augmentation des contaminations chez les gays, particulièrement chez les jeunes".
La secrétaire d'État a publié le 3 avril sur son blog une "réponse aux professionnels de la polémique", en l'occurrence au site Yagg qui a révélé ses propos.
Elle écrit "C’est bien la notion de "pratiques à risques" qui doit être prise en compte comme facteur de risque du VIH et non pas, évidemment, le fait d'être homosexuel", sans expliquer ni chercher à s'excuser de ses propos tenus au Sénat.
L'association ajoute "Inacceptable également, le procès d'intention que la secrétaire d'État intente, en guise d'excuses, à celles et ceux qui ont fait part de leur légitime émotion et qui, au quotidien, sont engagés - eux - dans la prévention des comportements à risque. Au dérapage, Nora Bera ajoute donc le mépris".
Voilà les idées discriminatoires du gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Seigneur, protège les homosexuel(le)s de la stigmatisation.