Bibio
Mind Bokeh
Bibio, a.k.a. Stephen Wilkinson (bidouilleur anglais), fait ce qu’on appelle de l’IDM, ou « Intelligent Dance Music ». Ça veut dire de l’électro pour mélomanes plus cérébraux. Tout comme sur ses deux albums de 2009, Ambivalence Avenue et Vignetting the Compost, Bibio propose des constructions originales et somme toute accessibles malgré leur complexité. Pas évident quand on est peu familier avec le style, mais fort gratifiant en bout de route.
Les autres nouveautés de la semaine :
Creep On Creepin’ On
Quatrième album du projet montréalais qui sort deux ans après un album éponyme fort révélateur. Leur musique est plutôt minimaliste, comptant en bonne partie sur la voix très Richard Wrightienne de Taylor Kirk pour colorer les atmosphères. C’est en général plutôt sombre. Délicieusement sombre, j’ajouterais. La musique de Morphine est une vague référence. Sur l’album précédent, Timber Timbre m’avait tout d’abord laissé indifférent avant de me conquérir. Sur celui-ci, c’est déjà gagné après une écoute.
Euphoric /// Heartbreak \\\
Le band écossais a mis la barre haute pour ce second album après un premier effort retentissant sur les palmarès européens et une nomination au Mercury Music Prize. Si vous aimez la pop-rock bien pompeuse, grasse et de qualité, à la U2 ou Coldplay (avec plus de guitares), vous devriez vous intéresser à Glasvegas. Le groupe a enregistré le nouvel album en Californie. Veux-tu ben m’dire ce que tu fais en Californie quand tu habites Glasgow??
Blood Pressures
Alison Mosshart prend un break des Dead Weather après deux (excellents) albums et reprend du collier avec son pote Jamie Hince. La formule des Kills demeure intacte, à savoir un rock sans artifice, garage sur les bords et bluesé, qui devrait plaire à ceux qui ont découvert avec plaisir Mosshart sur le projet de Jack White.
Holy Ghost!
Y a un buzz autour de ce band de New York ces temps-ci. Pourtant, tout ce que j’entends à l’écoute des extraits, c’est un remâchage du son électropop des années 80 mélangé à celui du disco de la décennie précédente. Sympathique, mais un peu trop fromagé pour moi. Et pas sûr qu’on parlera encore d’Holy Ghost dans deux ans.
Daydreamer
Un autre émule de My Bloody Valentine et de Ride, les deux géants de la période shoegaze des années 90 : gros son, mur de guitares effervescentes, voix « dreamy »… sauf que les chansons de Youngteam sont de qualité, ce qui distingue ces Suédois de la plupart des nouveaux groupes du même genre.
Apocalypse
Vous connaissez peut-être Bill Callahan sous le nom de Smog, sous duquel il a enregistré une bonne dizaine d’albums entre 1990 et 2006. Je ne le connais pas du tout mais je voulais quand même souligner la sortie de l’album car je vois son nom « popper » un peu partout depuis quelques semaines.
Mischievous Moon
Cinquième album pour la fierté d’Halifax. La dame poursuit son exploration du son romantico-orchestral des années 50 et 60 avec ce qui semble être encore une fois du matériel original. Elle fait un cadeau à ses fans québécois avec une version française de sa chanson « Tell Me », « Dis-moi ».
Raven in the Grave
Le groupe danois existe depuis maintenant dix ans sur la scène indie rock. Pourtant je le découvre avec cet album qui, sans déborder d’originalité, fait passer un très bon moment. Pensez aux guitares fuzzées de Jesus and Mary Chain sur un irrésistible fond mélodieux qui me fait parfois penser à Sonic Youth. Le groupe cite entre autre Velvet Underground comme influence.